Pour le retour d’un 10 en ?quipe de France

Vous le savez les colonnes de Parlons Foot vous sont ouvertes… n’h?sitez donc pas ? nous faire parvenir vos productions. Voici la premi?re production de Ismael Ghodbane, candidat ? un poste de « r?gulier » sur ce weblog. Enjoy!!

Les couloirs de la mort

? Je veux jouer dans l’axe ! Moi aussi !? Mais que trouve-t-on sur les parties lat?rales d’un terrain de football qui r?pugne autant certains d?fenseurs fran?ais ? Les questions centrales seraient plut?t : ? peut-on revendiquer une place pr?cise en ?quipe de France ? ?. et plus largement : ? les joueurs consid?rent-ils encore une convocation en ?quipe de France comme un honneur ? ?.
Il ne faut pas que le cas particulier l’emporte sur la logique d’?quipe… plus de groupe, moins d’individu ! Et si ce qui ressemble ? une gueguerre tactico-personnelle cibl?e n’?tait que la partie visible d’un iceberg d’individualisme qui gangr?ne le groupe France de l’int?rieur.

Et pourtant, entre d?part de nombre de cadres et arriv?e de quelques bleus, c’est bien par l’esprit de groupe que le salut passera. En 1998 et 2000 cet esprit ?tait pr?sent. Puis il s’est effiloch? avec les d?parts de leaders (Blanc et Deschamps) et nous avons cru que le leader technique restant suffirait ? occulter cette r?volution dans l’?quipe. R?sultat : une banqueroute et demie. Nous avons ?t? ?blouis par une lumi?re technique, qui nous a fait oublier le travail de l’ombre : des mots qui recadrent dans un vestiaire, un replacement tactique en temps r?el… ce travail invisible mais vital.

Le match contre Chypre

Apr?s une entr?e en jeu tonitruante qui a d? contenter nombre d’observateurs, l’?quipe de France est retomb?e dans ses travers : f?brilit? d?fensive et approximations dans les passes ont permis aux Chypriotes de prendre confiance, et aux Fran?ais de la perdre. Barth?s est bien heureusement ?gal ? lui-m?me, Gallas est volontaire st semble se faire une raison sur son placement ? contre-emploi. Il devrait logiquement ?tre utilis? dans l’axe. Cet axe ou Givet et Squillaci, auteurs d’un match crispant, n’ont toujours pas pris de but. Mais cela suffit-il ? Les d?fenseurs centraux devraient ?tre les rampes de lancement des attaques tricolores, et il est clair que ce n’est pas le point fort de ces deux tauliers bagarreurs. Attendons d’autres essais pour savoir si d’autres solutions (peut ?tre ex-auxerroises, si l’influence extra-sportive aupr?s des instances fran?aises de leur ex-entra?neur ne vient pas brouiller les cartes footballistiques, et s’ils parviennent ? d?montrer qu’ils sont plus que des espoirs d?chus).
Le milieu de terrain manque de fluidit? : le match des centraux a ?t? correct dans le jeu avec ballon, et volontaire, Wiltord reste une valeur s?re de motivation et son sens du but en bleu est pr?cieux, mais il reste l’?nigme Pir?s. Ceux qui comme moi l’ont vu grandir dans les tribunes du FC Metz, se demandent o? sont pass?es les ?liminations et acc?l?rations du gunner. Le lot des grands joueurs est de r?pondre aux critiques sur le terrain. Robert, tu as eu ta chance et tu n’en as pas profit?. Un leader technique s’affiche sur le gazon, pas devant les micros. Muscle ton… Non, on ne va pas te le r?p?ter ind?finiment…
L’attaque a bien boug?, mais manque de rep?res. S’il faut construire autour de Henry, et bien laissons le seul en pointe, comme sa motivation redoubl?e (il n’a pas faut? sur ce point durant ce match) lors du passage en 4-2-3-1 semble nous le sugg?rer.
Il y a eu des flashes, des s?quences de bonne facture (le premier but est joliment construit) et des abysses de doutes. Mais il manque de la continuit? dans le jeu, et il est clair qu’une zone centrale du milieu est orpheline d’un cr?ateur. Il faut donc esp?rer que les possibilit?s qui s’offriront ? Domenech dans ce registre se r?v?lent le plus t?t possible. Pedretti peut ?tre celui-l? dans un r?le recul? et serait en ad?quation avec la philosophie du s?lectionneur, qui pr?ne un jeu rapide vers l’attaque.

Pour le retour d’un 10 en ?quipe de France

Deux reconstructions sont-elles ?quivalentes ? 20 ans d’intervalle ? Le d?but de parcours des bleus version qualifications 2006 ressemble assez ? celui de la bande ? Jacquet en 1994. Une d?fense vierge et une attaque peu prolifique. La principale diff?rence tient dans ce milieu de terrain o? l’on voyait se dessiner le destin d’un homme, en m?me temps que le destin d’un groupe. Mais Zidane n’?tait pas encore une affaire d’?tat, il jouait encore en France et avait le droit de se louper de temps en temps, sans en ressentir une pression incroyable, puisque ce groupe ?tait capable de tenir la baraque sans son aura. L’?quipe qui a particip? ? l’Euro 1996 n’?tait pas la plus enflamm?e offensivement, mais son jeu ?tait d’une fluidit? et d’une simplicit? et d’une solidit? que certains aujourd’hui appellent de leurs vœux. Qu’est ce qui faisait la diff?rence alors ? Je pense qu’on a enterr? une possibilit? trop vite, par peur du ? moins bien ? : l’importance d’un milieu cr?ateur dans l’effectif, m?me s’il n’est pas au top (Zidane ? l’euro 96 hier, Meriem en dents-de-scie ou Meghni en devenir…). Le jeu en deviendrait moins st?r?otyp?, puisqu’il pourrait se d?velopper sur les cot?s comme en 4-4-2 classique, mais sur une passe lumineuse ou une acc?l?ration le 10 peut brouiller toutes les cartes. Et l’?quipe en devient moins pr?visible. C’est la raison pour laquelle je suis heureux que Meghni joue enfin ? Bologne, ou que Meriem, qui ?tait le meneur de jeu d’un OM europ?en (comme Zidane en son temps avec Bordeaux) figure bien avec les girondins… en attendant des lendemains qui jouent.

Ismael Ghodbane

 
France | International

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