La c?l?bration de la honte !

AmbianceS’il y a bien une tradition ? laquelle on ne peut d?roger apr?s avoir conquis un titre, c’est bien celle de la pr?sentation puis c?l?bration du troph?e avec tous les supporters r?unis. C’est ce qui est plus commun?ment connu en Espagne comme « el alir?n ». Durant cette m?ga f?te, il peut se passer des centaines choses. Imaginez que le Bar?a a tout de m?me r?uni pr?s d’un million de personnes (contre les 200′000 qui ont applaudi le Bayern de Munich il y a quelques jours) et qu’un tel nombre de gens heureux et fr?n?tiques peut d?clencher des r?actions impr?vues, qui en temps normal resteraient enfouies dans l’intimit? de chacun.

Ambiance Alors que je zappais tranquillement entre les diff?rentes cha?nes espagnoles, cherchant distraction, je suis tomb? sur la retransmission en direct de « l’alir?n » cul? sur « La 2″. Par pure curiosit?, je me suis motiv? ? assister passivement (par passivement, j’entends que j’?tais pos? devant ma tv avec une canette de Coca ? la main) au d?roulement des diff?rents actes blaugranas, qui avaient lieu au Camp Nou, apr?s la tourn?e r?glementaire dans la ville. En g?n?ral, ce fut plut?t r?ussi, avec de grandes mises en sc?nes type NBA, assist?es par des jeux de lumi?re, de son et de feux d’artifices. Chaque joueur sautait sur la pelouse d?s que le speaker/dj du stade citait son nom et allait ainsi rejoindre ses compagnons sur le podium. Bref, que du classique dans ce type de c?l?bration de grands clubs.

Ambiance

L’Espagne est un pays de football et comme dans la plupart des pays latins, les sentiments ont tendance ? s’exacerber bien vite. Il n’emp?che qu’il existe des limites qui ne devraient pas ?tre franchies et hier soir, le Bar?a s’en est pas priv? ! Je vais me limiter ? reprendre les deux points qui m’ont le plus choqu?s : l’agression de Samuel Eto’o au Real Madrid et l’attaque politique catalane.

Je ne vais pas entrer dans les d?tails concernant Monsieur Eto’o ; mon ami Lolindir ayant d?j? pass? en revue ici les d?tails de la d?dicace sp?ciale de cet Einstein en puissance. Par son simple geste d’insulter l’?quipe de son coeur (oui oui, je parle bien du Real), il n’a fait que confirmer ce que tout le monde soup?onnait d?j?. Sa frustration de n’avoir jamais pu vraiment jouer parmi les « Gal?cticos » est bien ancr?e dans ses tripes, et ses petits rituels quand il marque contre le Real Madrid ne font que rassurer ses d?tracteurs : le blanc ne si?rait pas ? un clown comme lui. Je ne peux reprendre que l’?dito du MARCA de ce lundi, qui concluait parfaitement en signalant que dans le sport, il est tout autant important de savoir perdre que de savoir gagner. Eto’o a prouv? qu’il savait perdre, car n’ayant jamais pu int?grer la premi?re ?quipe du Real, il sut se chercher une place dans un club moindre jusqu’? atteindre une place de titulaire au Bar?a. Mais il n’a pas su gagner, pr?f?rant rejeter toute grandeur et g?n?rosit? avec son insulte directe ? un club et ses supporters. Comment quelqu’un comme Samuel Eto’o, prit ? parti bien souvent par certains supporters radicaux qui se font une joie de supputer le m?tier de sa m?re, qui a bien r?guli?rement demand? la t?te de ces « racistes du sport », peut d?sormais para?tre cr?dible face ? un micro, alors qu’il copie la mentalit? de ces individus ind?sirables dans nos stades ? Qu’il ne s’?tonne pas si lors de sa prochaine visite ? Madrid il est accueilli par une pluie de Chiquitas

L’objet de ma deuxi?me critique est politique. C’est connu, sport et politique ne font pas bon m?nage. Que dire de ces joueurs barcelonais qui brandissaient fi?rement la fameuse « Estelade », le drapeau r?publicain-s?paratiste catalan, en sautant sur la pelouse ou en parcourant la ville de Barcelone ? Si je peux comprendre que des gens comme Gerard, Gabri, Oleguer ou Vald?s puissent l’arborer fi?rement, car endoctrin?s depuis tout petits, j’ignore pourquoi M?rquez le Mexicain ou Belletti le Br?silien l’agitaient aussi devant un public catalan bien ?videmment conquis. Au-del? de l’effet publicitaire recherch? par les fournisseurs de ce genre de symboles, les joueurs au QI de 14 sont vraiment pris pour des pantins. Personne n’ignore que Monsieur Laporta est un catalaniste confirm? (obligeant les nouveaux joueurs ? prendre des cours de catalan), mais manipuler ainsi les idoles de millions de jeunes pour promouvoir des causes perdues politiques, c’est franchement lamentable. Je condamne tout aussi fermement les drapeaux franquistes qu’introduisent les odieux Ultras Sur du fond sud madril?ne.

Ces diff?rentes raisons font que j’ai toujours du mal ? comprendre comment on peut appr?cier le Bar?a en n’?tant pas un catalan convaincu. Je veux bien qu’on puisse admirer leur jeu ou les joueurs mythiques ayant un jour port? ce maillot, mais la propre institution a toujours tellement m?l? la lutte politique ? ce club, qu’il est quasi impossible de l’ignorer, puisque prenant le dessus sur le r?ve premier de son cr?ateur Joan Gamper : un simple club de foot.

 
Carton rouge | Championnat | Espagne

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