Dimanche soir, l’occasion m’est donnée d’ assister au match Real Madrid – Real Saragosse, match comptant pour la Liga, au stade Santiago Bernabeu et le moins que l’on puisse dire c’est que je n’en garderai pas un souvenir impérissable.
Pourtant, aux abords du stade, 2 heures avant le coup d’envoi, dans une ambiance festive, le car des galactiques arrive au milieu d’une foule en liesse et je m’apprête alors à assister à un grand spectacle, au moins digne des matches de l’Inter à San Siro, du dernier France-Suisse à Paris et surtout du fameux Portugal-Angleterre à l’Euro 2004.
Ce fut malheureusement tout le contraire. Dans un stade pourtant magnifique, pas un drapeau, pas un supporter maquillé, pratiquement pas de chants, aucune couleur locale mise en avant, des supporters mécontents d’être dérangés pour nous permettre d’aller chercher des bières. Indigne d’un club de ce rang ! Pour l’anecdote, seulement… 3 minutes sont nécessaires pour être servi à l’une des quelques buvettes de l’enceinte à la mi-temps. Le stade est pourtant plein (78000) et ce détail interpellera certainement les supporters de Neuchâtel Xamax qui manquent à chaque fois les début de 2 ème mi-temps.
Quant au match, quelques brèves lignes suffiront à le commenter. Une première mi-temps ennuyeuse à mourir pendant laquelle Beckham fait étalage de sa forme actuelle… 20 transversales données à l’adversaire, 5 coups francs bien placés frappés dans le mur à tel point que quelques « Juninho, Juninho!! » sont scandés. Et une deuxième mi-temps un poil plus emballée ou les 60 kilos de Robinho sont les bienvenus au moment de chercher deux pénaltys extrêmement contestables. Après le premier raté par (paraît-il) la nouvelle étoile brésilienne, Luxemburgo ordonne à son aîné Roberto Carlos de frapper le second. Ce qu’il fait en force et à ras-de-terre pour réveiller, pendant quelques instants, un stade complètement assoupi. Bon coaching Wanderleï… Score final 1-0 pour le Real Madrid. Les premiers départs de supporters, 10 minutes avant le terme, donnent certainement raison à ceux qui se plaignent de cette nouvelle génération de supporters, seuls capables de dépenser entre 40 et 100 euros, pour assister à ce qui devrait être une grande fête.
En résumé, cette nouvelle politique de mondialisation et de médiatisation du Real Madrid ne sera certainement pas d’un grand secours au moment d’affronter le FC Barcelone, le club en forme du moment, dans deux semaines à Madrid.
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