La confrontation entre ces deux nations arabes était une occasion propice pour l’une d’elle d’accrocher leur première victoire ou à défaut d’ouvrir le compteur de points lors de ce mondial.
Le tirage au sort en soit est une aubaine pour les deux car ils trouvent sur leur chemin un adversaire relativement à leur portée.
Le favori logique pour cette rencontre était la Tunisie.
Ne me demandez pas pourquoi, tout le monde le dit. Peut être est-ce parce que les saoudiens n’ont gagné qu’un seul matchs sur les onze qu’ils ont disputés en préparation de cette phase finale.
Le dispositif proposé par Roger Lemerre, orphelin de son brésilien de service Santos, intégrait deux nouvelles donnes : David Jemmali à gauche, lui l’arrière droit de métier et le jeune et prometteur Chikhaoui.
Avec quatre milieux de terrains dont aucun n’est vraiment offensif, la manœuvre était simple à deviner : Mnari chargé exclusivement de la récupération, Bouazizi qui devait combiner avec Trabelsi pour lancer Jaziri en profondeur à droite et même chose entre Jemmali et Chedli à gauche pour mettre en bonne condition Namouchi.
La première mi-temps a été en dessous de la moyenne pour les tunisiens qui n’ont absolument pas joué ou plutôt ont joué comme ils devraient le faire lors des deux prochaines rencontres.
Au lieu de presser les saoudiens pour les étouffer dans leur zone, et dieu sait s’ils sont fébriles, l’équipe de Lemerre s’est contentée de les attendre gentiment et les « fils du désert » qui n’en demandait pas tant.
Pour preuve de cette attitude bizarre des tunisiens, il n’y a eu qu’un seul tir cadré, celui du but par Jaziri suite à un coup franc mal renvoyé, et aucune occasion voire pas de ballons dangereux dans la surface adverse.
Pendant ce temps, les saoudiens se contentaient de faire tourner le ballon intelligemment, avec une succession de passes courtes en essayant soit de passer par les côtés pour chercher leur avant-centre qui n’a pas touché un ballon durant quarante-cinq minutes, soit en combinant dans l’axe pour essayer de tromper l’expérimenté, 40 ans quand même, Ali Boumnijel.
Il faut avouer que lors de cette première mi-temps, les saoudiens très appliqués ont montré de bonnes choses sur le plan de l’organisation et de la circulation de la balle et n’eut été leur choix tactique de n’évoluer qu’avec un seul attaquant et de surcroît plus rapide que physique, ils auraient pu inquiéter l’arrière garde tunisienne encore plus voire marquer un petit but avec un peu de réussite.
Au retour des vestiaires, premiére alerte des saoudiens et Nouur qui ne trouve pas mieux que, face au filet de mettre une passe…à côté de la cage.
Quelques recentrages du coté tunisiens et Namouchi qui passe dans l’axe pour animer le jeu mais c’est toujours aussi poussif même après la rentrée de Nafti à la place du vieillissant Bouazizi.
La 70éme minute apporte du nouveau avec un débordement de Nouur dans le dos du néo-tunisien Jemmali et un centre au cordeau pour Yasser qui devance Jaidi et Trabelsi pour battre imparablement Boumnijel.
Gros coup de massue sur la tête des tunisiens qui ont refusé de jouer et qui ne se sont pas encore, à cet instant du match crée une seule occasion de but.
La 80éme minutes allait être celle de l’exploit pour les saoudiens avec un ballon qui sort calmement des dix-huit mètres, un relais, un crochet qui efface deux adversaires, une jolie passe au joueur intercalé qui décale intelligemment à Sami Jabeur, déjà buteur en 1994 contre le Maroc, qui n’a aucune difficulté pour battre un Boumnijel inutile.
Dix minutes après, un coup franc saoudien sur le poteau et les tunisiens qui échappent à une véritable correction.
Comme le football est injuste et que les saoudiens ont une défense très moyenne avec un gardien qu’aucun qualificatif ne suffit à décrire, Jaidi monté aux avant-postes arrive à égaliser sur une tête rageuse suite à un service de Jaziri.
Un match nul frustrant pour la Tunisie qui prouve encore une fois que Lemerre rate toujours sa coupe du monde et un bon point pour les saoudiens qui, il faut être réalistes, ne trouveront aucun entraîneur suffisamment « mot censuré par la rédaction » pour ne pas les presser dans leur zone.
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