le 17 juin 2006 à 0:05A propos de la Côte d’Ivoire

Au soir de son deuxième match la Côte d’Ivoire dit définitivement au revoir à son rêve d’accrocher une qualification au deuxième tour pour sa première participation à une phase finale.

Les ivoiriens n’ont pas été ridicules sur leurs deux matchs, loin de là même.
Ils ne se sont pas faits outrageusement dominé comme certains le prédisaient et ont réussi, surtout contre les bataves, à faire jeu égal voire à dominer leurs adversaires à certains moment du matchs.

De l’avis de tous les observateurs, les matchs contre les argentins et les hollandais ont certainement été les meilleurs de ce mondial grâce en grande partie à la qualité du jeu des ivoiriens…et pourtant.

A la clef, il n’y a eu que deux défaites sur un score identique de 2-1 avec à chaque fois le même scénario. Encaissant coups sur coup deux buts, les ivoiriens se ressaisissent, réduisent la marque mais n’arrivent jamais à renverser la tendance.

Sur ces deux rencontres, il n’aura manqué qu’un petit quelque chose à ces ivoiriens…oui, mais quoi ?

Une peu plus de rigueur défensive certainement. L’axe central formé de Meité et Touré souffre d’un grand défaut en la personne du premier nommé.
Certainement le seul joueur qui soit limité techniquement dans cette équipe, on ne le sent absolument pas dans le tempo et ses relances sont vraiment approximatives.

Un peu d’intelligence à l’italienne ou à la sud-américaine. Les argentins en ont bien abusé et bien leur en a pris. Les ivoiriens n’ont pas eu la présence d’esprit de savoir que lorsqu’on prend un coup, on n’est pas obligé de tout de suite se relever, qu’au lieu de regarder l’arbitre suite à un coup franc non sifflé, on peut très bien se tordre de douleur…
Je sais que ce n’est pas très fair-play tout ça mais les argentins ont gagné facilement un quart d’heure avec ça lors de la première rencontre, alors si les joueurs d’une grande nation du foot le font, on peut supposer que c’est de bonne guerre.

Un peu d’opportunisme car ils se sont montré peu adroits devant les buts. Aruna Koné a raté pas mal d’occasions lors de la rencontre contre les Pays-bas à cause d’une certaine précipitation que rien ne justifie et surtout pas son statut de joueur d’un club européen.

Un peu de chance car elle ne leur a pas sourit. Lors de la deuxième rencontre, le tir de Zokora aurait pu faire mouche s’il n’avait pas choisi de s’écraser sur la transversale. L’arbitre aurait bien pu siffler l’une des incalculables fautes commises par les bataves dans leur surface de réparation mais disons qu’appliquer les consignes de la FIFA n’est pas toujours évident quand il s’agit de siffler un penalty pour la Côte D’Ivoire…

Enfin, et c’est le plus important , il a surtout manqué un grand entraîneur aux ivoiriens.
Henri Michel a aligné lors de la première rencontre une formation qui n’avait pas vraiment de sens avec la titularisation de Keita, brouillon et sans aucune expérience du haut niveau, et celle d’Akalé qui n’a pas vraiment pesé sur le jeu.
Il s’est rattrapé lors de la seconde rencontre en alignant la meilleure équipe possible avec les deux Koné qui ont apporté plus de percussion. Cette erreur de « casting » a été fatale à la CIV qui aurait pu sortir avec un meilleur résultat lors de son premier match et se mettre dans les meilleures conditions pour la suite.

Petite remarque : Jean-marc Guillou, le formateur des meilleurs joueurs ivoiriens a déclaré il n’y a pas si longtemps que le grand problème de cette équipe était son entraîneur car il aligne, à côté de joueurs pétrit de talent, d’autres qui ont les pieds carrés (il visait Domoraud et Meité). Ila d’ailleurs proposé de faire jouer Zokora en Arrière central car c’est son poste d’origine et c’est de là que lui vient son surnom « maestro ».

Chacun jugera à sa manière les propos de Guillou…

Le plus important pour les ivoiriens au jour d’aujourd’hui est de terminer sur une bonne note ce qui ne devrait pas être aussi dur que ça face à des Serbo-monténégrins décimé par les joueurs de Pekerman.