C’est un match avec une saveur particulière qui aura lieu samedi soir à 21 heures à Francfort. Particulier pour les français, pour les raisons que l’on connaît (1986, 1998), pour les brésiliens, qui voudront leur revanche après leur débacle de St Denis, mais aussi pour beaucoup d’amoureux du ballon rond, tout simplement. Même les anglais, c’est pour dire, estiment que le dernier des quarts de finale est « simplement immanquable« .
France-Brésil, c’est un classique de la Coupe du Monde : depuis 1930 et la première confrontation amicale, les deux équipes se rencontrent régulièrement, sinon souvent. 1958 (victoire brésilienne, avec les Bleus à 10 contre 11 pendant une heure), 1986 (ahhh, Guadalajara) et 1998, autant de confrontations où les « Brésiliens de l’Europe », comme ils étaient appelés en 1984/1986, ont toujours rivalisé avec les génies brésiliens, avec plus ou moins de bonheur.
2006 ouvre un nouveau chapitre à cette belle histoire, agréméntée de matchs amicaux (le dernier donnant un 0/0 – unique match sans but entre les deux équipes – probablement à cause des shorts et maillots vintage portés par les joueurs, vous vous souvenez ?) parfois spectaculaires, comme en 1997 et ce coup-franc incroyable de « l’alors jeune » Roberto Carlos dans la lucarne de « l’alors jeune » Fabien Barthez.
Les Brésiliens arrivent – comme à chaque phase finale – sûrs de leurs forces, costauds derrière (1 but encaissé en 4 matchs), solides au milieu (Emerson, Kaka, très incertains pour samedi…), imprévisibles devant, malgré un Ronaldinho discret et un Ronaldo pataud mais en confiance, notamment depuis le match du Ghana, fraîchement auréolé du titre de meilleur buteur de la Coupe du Monde (15 buts en 4 participations).
Le Brésil n’a pas particulièrement fait grosse impression, mais a tout de même secoué 10 fois les filets adverses, dont 3 fois contre un Ghana qui n’en méritait pas tant, en huitièmes de finale.
La France, quant à elle, reste sur son match le plus abouti depuis 2000. Solide en défense face à la furia roja mardi soir, dynamisée au milieu par un Vieira retrouvé et un Ribéry révélation de ce mondial, les Bleus ont montré qu’ils n’étaient pas morts. Poussés par des jeunes aux dents longues (Gallas, Sagnol, Abidal…) encadrés par des vieux grognards qui ne veulent pas mourir sans combattre (Zidane, Thuram, Barthez…), les Bleus se sont révélés solidaires et unis, formant un vrai groupe où remplaçants et titulaires jouent tous le jeu. Oubliés les vieux débats (qui se souvient de la polémique Barthez-Coupet aujourd’hui ?), place au terrain pour des Bleus déterminés et durs à manoeuvrer, comme on (je) les aime.
Les Bleus devraient commencer dans la même configuration que celle qui leur a tant réussi mardi soir :
Barthez – Sagnol, Thuram, Gallas, Abidal – Vieira, Makelele, Ribery, Zidane, Malouda – Henry
Le Brésil est prêt, mais sa composition pas encore arrêtée : on devrait voir, sous réserve :
Dida – Cafu, Lucio, Juan, Carlos – Silva, Ze Roberto, Juninho, Ronaldinho – Ronaldo, Robinho.
Quelques liens :
BBS Sport
La séance des Bleus jeudi matin à l’entraînement (site FFF)
L’Equipe.fr
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