Il faut rendre à César…

Je vais devancer quelque peu Moriarty mais je crois qu’il m’excusera.

Au lendemain de la victoire qui, j’en suis sûr, a fait chavirer la France entière de l’alsace jusqu’aux Dom-Tom (on a même entendu des klaxons à Tunis hier soir) je ne peux m’empêcher de rendre tout l’hommage qu’il mérite à un homme que beaucoup semblent oublier dans es moments de bonheur intense.

Raymond Domenech a réussi sa coupe du monde.
Indépendamment de l’issue du reste des rencontres, il a fait certainement l’une des plus belles coupes du monde de l’histoire de la France, voire la plus belle…

Autant l’équipe de 1998 était trop peu séduisante et n’a jamais passionné personne mis à part les français, autant l’équipe d’aujourd’hui fait plaisir à voir.

En deux matchs, Les bleus se sont mués en donneurs de leçons aux mondes du football et ont prouvés que faire un million de transversales par match n’est pas jouer au foot car ce sport c’est droit au but et pas autrement (ça va faire plaisir à Alex tout ça).

Face à une Espagne talentueuse et douée, Domenech a sorti une tactique incroyablement réaliste et surtout ambitieuse. Alors que Guy Roux exigeait sur son blog que la France Joue avec deux attaquants, Raymond a choisi d’en mettre un seul, Henry, mais soutenu par un trio Zidane, Ribery et Malouda qui a remplit parfaitement la double tâche offensive et défensive en bloquant les couloirs.

Un choix réaliste dont l’issue fut celle que nous connaissons : La France menée se relève et écrase les ibériques.

Lors de du quart de finale d’hier, Domenech refait le même coup en alignant la même équipe et quelle équipe.

Une défense intraitable avec quatre « solides », un ratisseur de classe en la personne de Makelele, un Viera aux « compas » plus efficaces que jamais, Ribery pour bloquer Carlos, Malouda de même avec Cafu, Zizou à la baguette (ça veut tout dire) et Henry à l’affût.

Une tactique très intelligente car le choix des joueurs offrait autant d’options offensives que défensives.

Ajoutez à cela un Zidane des très très très grands jours et un Thierry Henry qui daigne enfin marquer sur une passe du génie au crâne dégarni et vous obtenez une équipe de France conquérante, solide, efficace et surtout intraitable.

Les dribles de Ronaldhino n’ont pas servi à grand-chose et Bibendum, pardon Ronaldo, n’a pas pu bouger muselé qu’il était par le duo Gallas-Thuram.

A dix minutes de la fin, Domenech prouve encore que c’est entraîneur qui en a.
Alors que la France mène au score face au Brésil, alors que les assauts des brésiliens se font pesants, alors que tout un pays (et votre serviteur) retient son souffle en regardant le chrono, Raymond sort ses trois avants et les remplacent par trois autres encore plus offensifs (Govou, Saha et Wiltord.

Avouons que s’il avait fait entrer un troisième milieu défensif personne ne lui en aura voulu mais Domenech a choisi d’être en phase avec ses convictions jusqu’au bout et a crânement joué pour la gagne.

Peut importe ce que nous réservera l’avenir, mission remplie pour Raymond Domenech.
Bravo.

 
CM 2006 | France

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