Après les sanctions du Moggipoli, avec comme conséquence les premiers départs de joueurs, pour certains champions du monde, vers des cieux plus cléments et plus rémunérateurs, beaucoup se réjouissent de l’électrochoc et de la prise de conscience que devrait provoquer dans tout le football italien ce séisme footballistique.
On peut en effet penser à juste titre que ces sanctions exemplaires en feront réfléchir plus d’un, à l’avenir, au moment de prendre son téléphone pour « conseiller » tel ou tel arbitre, ou au moment de virer sur un discret compte bancaire une rondelette somme d’argent.
Je n’y crois pas. Un récent récapitalatif – peu glorieux – édité sur le site de BBC Sport me conforte dans mes propos. L’excellent site anglais relatait en effet ici les principales affaires de corruption ayant touché le football.
Entre l’affaire OM/VA, dont les derniers soubresauts avaient alimenté une ultime polémique, la moins connue « Esmond Million Controversy« , et le fameux « Bruce Grobbelaar case » (vous vous souvenez de ce fantastique gardien de Liverpool ?), on retrouve en effet l’affaire du Totonero, qui avait frappé l’Italie en 1980.
Cycliquement, des affaires remontent à la surface. Très régulièrement, l’Italie gagne une CM, mais tout aussi régulièrement, des scandales frappent les transalpins.
Aussi, le procès de la créatine achevé, quel club se trouvera de nouveau impliqué dans la prochaine tempête ? Dans le Moggipoli, d’autres clubs moins huppés sont aussi pris dans le tourbillon. La prochaine question est : qui n’est pas impliqué ?
Si le championnat italien est en ce moment sous les feux de la rampe n’ est pas en reste, le danger guette dans tous les championnats européens, où les enjeux font tourner les têtes. Paris illicites en Belgique, arbitres achetés en Allemagne, la problématique n’est pas italienne, mais européenne.
La partie visible de l’iceberg de la corruption s’agrandit à vue d’oeil, je n’ose pas songer à la taille de l’iceberg.
trackback uri
22 commentaires