le 29 janvier 2007 à 19:35Espagne : après vingt journées…

Victoire du Barça et de Sevilla. Défaite du Real. Alors que la première place était à portée, la voilà qui s’échappe à nouveau. Classique. Tellement classique que ça me rappelle un vieux mythe grec… bref, les Culés sont toujours devant avec un point d’avance sur Sevilla. Les Merengues ont quatre points en moins, bientôt rattrapés par Valencia qui ne compte plus que deux longueurs de retard.

Le Real Madrid n’avait jamais perdu contre le Villarreal à l’extérieur. Voilà qui est fait. Avec le départ imminent de Ronaldo pour Milan (ce n’est pas encore signé), cette sixième défaite des Merengues alimente un peu plus le débat faisant rage sur l’absence (ou pas) de véritables arguments offensifs. Si la tactique de Capello est résolument défensive, il est vrai que cette équipe ne peut survivre dans un championnat si exigeant avec un seul ‘9’ et trois ‘10’ devant jouer en ‘9 et demi’. Pourtant, le scénario de la rencontre de samedi soir a été le même que lors de précédents matches. Les Madrilènes ont joué de manière très ordonnée, perdant rarement la position et cherchant par à-coups le but adverse à travers quelques actions isolées de Reyes et Robinho. Mais cette fois-ci, c’est l’adversaire qui a ouvert le score en deuxième mi-temps et nous n’avons alors jamais senti les coéquipiers de Casillas capables de répondre au camouflet du ‘Yellow Submarine’. Van Nistelrooy a d’ailleurs rarement touché le ballon. Le Hollandais, suivant sans doute les directives de son maître de jeu, s’est trop souvent perdu au-delà des 25 mètres afin de défendre son camp. Les deux jeunes argentins, Gago et Higuaín, ont sûrement joué la pire rencontre depuis leur arrivée. Le premier a rarement pu imposer son rythme au milieu du terrain, alors que le deuxième, à l’image de Van the Man, s’est dilué dans des tâches plus ingrates que la recherche du but.

Contrairement aux voisins du centre, le F.C. Barcelona fait actuellement la différence avec la qualité de ses attaquants. Avec un Eto’o toujours absent, mais bientôt de retour, Rijkaard s’est enfin décidé à aligner Javier Saviola qui lui rend bien. ‘El Conejo’ a inscrit son huitième but en six rencontres, se montrant toujours très mobile et cherchant aussi bien la cage adverse que le coéquipier bien placé. Malgré le 3-1 endossé au Celta, il faut bien avouer que le Barça n’est plus vraiment le même qu’en début de saison. Peut-être les blessés, ou tout simplement la fatigue, sont sûrement coupables de la perte de vitesse dont souffre les Culés. S’il y a quelques mois tout paraissait facile, imposer son rythme est devenu beaucoup plus laborieux. Ainsi n’a-t-il pas semblé étrange d’assister, lors du dernier quart d’heure, à un Barça complètement replié, subissant la pression des ‘Gallegos’, et cherchant une contre-attaque pour définitivement tuer le match. C’est Giuly qui trouva le trou et mit fin à la rencontre à la 85ème minute. Un dernier mot concernant Ronaldinho. On a beau critiquer Cannavaro, le Brésilien ne fait pas forcément meilleure figure. Actuellement, son jeu est plutôt inopérant et les mauvaises langues racontent qu’il ne s’entraîne plus beaucoup et qu’il souffre d’une légère surcharge pondérale. Tiens, ça me rappelle quelque chose…

Très beau match que celui de Sevilla contre Levante. Même si la rencontre a été à sens unique, les ‘Levantinos’ y ont cru jusqu’au bout, ou tout du moins jusqu’à la 75^ème. Menés 0-3, ils sont revenus en cinq minutes à 2-3, mais trois minutes plus tard, Sevilla s’éloignait définitivement à 2-4 . La maîtrise du jeu des Andalous a été telle qu’ils nous ont rarement fait douter du résultat final. Après quelques prestations en demi-teinte, il est bon de retrouver cette solide équipe comme réelle alternative au puissant Barça.

Le club de Zaragoza n’a obtenu qu’un point de sa confrontation avec le Deportivo de la Coruña. Même si les hommes de Víctor Fernández ont pratiquement imposé leur « loi » durant toute la rencontre, cette domination ne s’est pas reflétée au niveau du score. L’attaque des ‘Maños’ semble en mal d’inspiration depuis leur dernière victoire contre Sevilla (2-1). Lors des quatre dernières rencontres, ils n’ont inscrit que deux buts, dont un lors de la débâcle en Copa del Rey (4-1 vs Espanyol). Ils retrouveront d’ailleurs l’Espanyol lors du prochain match en Liga.

Très bon choc aussi du côté du Ruiz de Lopera. Le Betis de Luis Fernández retrouvait sur sa route (vers le Salut) le Valencia de Joaquín, ancien idole andalou. A noter que ce dernier a été très bien accueilli par le public. Les deux équipes se sont livrées une bataille serrée, équilibrée et spectaculaire. Un Robert très inspiré a inscrit les deux buts qui vont permettre aux hommes de Fernández de reprendre un peu d’air avant d’affronter un mois de février difficile où ils rencontreront le Real Madrid, puis trois fois l’éternel rival, le C.F. Sevilla.