Romario se prépare à entrer dans la légende du football : après Pelé, après Puksas, après le nettement moins connu Arthur Friedenreiche (1200 buts en 1200 matchs, au Brésil, dans les années 30) le joueur de Vasco de Gama s’apprête à marquer un 1000è but historique.
3ème meilleur buteur de l’histoire de la sélection brésilienne (55 buts), derrière Pelé et Ronaldo, Romario, 41 ans, ne se suffit pas de cette jolie distinction, et veut donc devenir l’égal de Pelé.
Mais comment Romario a pu marquer 999 buts, dans ce football moderne défensif et rugueux ? Et bien, on n’en sait rien, puisque Romario avoue lui-même qu’il a comptabilisé TOUS ses buts, des équipes de jeunes à maintenant, en comptant même les matchs amicaux. En clair, ce chiffre de 1000 buts est un chiffre auto-proclamé et invérifiable : il fait d’ailleurs l’objet d’une belle polémique au Brésil, entre pro et anti-Romario.
Quel égo surdimensionné, tout de même, digne d’une belle psychanalyse. Mais ne soyons pas durs avec psycho-Romario : en mentant sur les chiffres, il prend tout simplement modèle sur…Pelé, qui avait déclaré – et on l’avait alors cru sur parole – en son temps avoir marqué 58 buts en 1958. Une statistique malheureusement invérifiable.
trackback uri
27 commentaires
moi j’ai déjamarqué 10.000 buts dans ma carrière de footballeur, en comptant les buts inscrits au fond du jardin quand ma soeur était dans les cages et que je frappais des gros pénos..
quel mégalo ce Romario !
Il a toujours eu le sens de la publicité.
N’empèche quel putain de joueur.
A son age, les autres sont à la retraite depuis longtemps, lui, il continue à se faire plaisir en voyant toujours et encore sa bobine dans les journaux.
Moi j’en ai marqué autant que Fred et Cissé réunis ! La classe internationale !!!
))
Si je puis me permettre, Moriarty, j’aimerais faire cesser cette polémique un peu énervante. Il n’y a pas plus suivi que les buts de Romario au Brésil et il n’y a qu’en France où le foot Brésilien n’est pas suivi du tout (personne ne parle du Carioca ni su Paolista, compétitions séculaires qui se jouent pourtant bien en ce moment, bien que le site de l’Equipe par exemple fasse comme si aucun match n’avait eu lieu depuis le mois de décembre… il est absolument scandaleux qu’on soit privé des Vasco-Flamengo de ces dernières semaines avec l’offre foot pléthorique actuelle d’ailleurs) que l’on entretient cette prétendue polémique.
Le décompte des buts de Romario est par exemple détaillé sur le site officiel du Vasco (http://www.crvascodagama.com/), où on peut constater que parmi les 999 réalisations de Romario, seules 77 datent d’avant ses débuts pro…
Quand bien même, sachons aller au delà des chiffres comme se complait tant à le faire notre environnement médiatique à deux sous pour souligner à quel point ce joueur est un joueur hors normes. Je vous fais grâce d’un pavé sur le sujet mais un joueur comme celui là est rare, précieux, et l’avoir vu évoluer constitue un privilège, fût-il quadra.
(sinon, c’est Arthur Friedenreich a beau être méconnu, il n’en demeure pas moins un joueur essentiel dans l’histoire du football brésilien, le premier « roi du football » do,t les performances jouèrent un rôle prépondérant dans l’abolition progressive de la ségrégation en vigueur dans le Brésil du début du siècle, le football étant à cette époque là le privilège sans partage de la bourgeoisie blanche du pays, avant que Friedenreich ou Leonidas, et surtout le Vasco, ne fasse évoluer les mentalités pour conférer au football brésilien cette identité noire connue aujourd’hui comme l’identité du foot brésilien)
Blaz, tu as tout a fait raison, le foot brésilien est très peu médiatisé en France, en tout cas les compétitions nationales… sauf dans les Cahiers du Foot (dont tu es l’un des rédacteurs ?) de ce mois-ci
)
D’ailleurs, on ne manque pas sur PF d’y faire référence : http://www.parlonsfoot.com/archives/2007/03/17/les-cahiers-du-foot-n33/
@ Blaz : c’est vrai que les articles en français sur le sujet ne sont pas légions. Et beaucoup entretiennent en effet ce flou sur la valeur de ce record.
Jalousie européenne ? « Jmenfoutisme » caractérisé ?
J’y vois perso aussi cette manie européenne à dénigrer (réflexes post-coloniaux probablement) ce qui vient du Brésil ou d’Afrique.
J’invite tt le monde à aller voir les tableaux mentionnant les buts de Romario, c’est vraiment impressionnant.
J’ajouterais aussi que Romario souhaite battre ce record à Maracana ; pour cette raison, il n’a pas joué le dernier match à l’extérieur.
Un joueur hors-norme avec le sens de l’Histoire, donc
« J’invite tt le monde à aller voir les tableaux mentionnant les buts de Romario, c’est vraiment impressionnant. »
effectivement ! 999 buts en 1250 matchs, bon ratio ! même si une centaine ont été inscrits en catégorie junior ou « infantil » et 150 en match amical. Avec quand même 2 quintuplés (dont un en amical et un championnat) !!!!!!!!!
http://www.crvascodagama.com/files/site_oficial_do_vasco-nova_lista_do_romario-ultima_atualizacao_20070325.xls
Romario, c’est un grand joueur, un vrai buteur, à 41 ans je ne connais pas beaucoup de joueurs qui peuvent encore marquer régulièrement.
900 ou 1000 buts, c’est pour le guiness, ça n’enlève rien à son talent naturel.
Je ne l’ai jamais vu jouer, mais mon meilleur souvenir de romario c’est quand il jouait à valence.Ce soir ou plutôt ce matin là nous sommes rentrés vers 5 h du mat à l’hotel del cid, bien imbibés.L’ancienne ( 60 ans ou plus) qui était la patronne de l’hotel nous ouvrait la nuit car on ne pouvait pas prendre les clés.Elle nous a ouvert la porte, les cheveux hirsutes,elle a crié et répété au moins 10 fois « esta noche tres goles de romario », c’est dingue ce que pouvait provoqué ce joueur à 5h du mat sur une femme de plus de 60 ans.
@blaz : c’est vrai que le foot sud américain pourrait avoir un plus grand espace de diffusion, il me semble que sur eurosport il y a encore 2 ans, un match était diffusé, avec également des extraits des autres rencontres.
La coupe intercontinentale avant ou la coupe du monde des clubs aujourd’hui montrent qu’ en amérique du sud, on pratique l’un des meilleurs football.Alors, pourquoi le montrer qu’une fois par an
pourquoi mon super commentaire est en attente de modération.Parce que je dis du bien du football sud américains ? ou bien c’est parce que j’ai cité eurosport ( je vous prie de m’excuser d’avance) ?
D’après le tableau d’alex, les trois buts de romario que j’évoquais plus haut c’était le 20/08/1997, putain 10 ans !!!
Pour moi, Romario, c’est le serial-buteur du Barça version Crujff, la « Dream Team », comme disent les espagnols en anglais dans le texte.
Aux côtés de Stojkov, il était alors (93, 94) le meilleur attaquant du monde.
J’ai jamais compris pourquoi il avait quitté le club.
Et puis, avec Bebeto, il a remporté la coupe du monde face à l’Italie de Baggio en 94 (snif!).
oui, on peut dire que Romario a quand même très largement contribué au sacre de la Selecao de 94.
Et je ne résiste pas au plaisir de dire que j’ai vu Romario au Maracana sous le maillot de Flamengo et que ça restera un grand souvenir de ma vie d’amateur de foot
Sinon, en ce qui concerne la médiatisation du football brésilien, ou plutôt son absence de médiatisation en France, nous avons tout de même des circonstances atténuantes.
D’abord, l’absence de lisibilité des compétitions brésiliennes. Pour s’intéresser à une compétition sportive, encore faut-il en comprendre les tenants et les aboutissants – et ce n’est pas forcément évident au Brésil avec la multiplicité des compétitions locales et nationales, les diverses compétitions du CONMEBOL sans parler du calendrier qu’il est difficile de comprendre.
Secundo, c’est une question de goût, mais le championnat brésilien est assez singulier. Le rythme y est assez lent, ça joue souvent dans des stades parfois champêtres et souvent à moitié vide, sans grande ambiance, bref il faut vraiment être fan.
J’ai vécu dans un pays où le championnat brésilien bénéficiait d’une large couverture télévisuelle et je n’ai jamais vraiment réussi à accrocher. La Copa Libertadores, oui, mais pas le championnat; je préférais de très loin le championnat argentin beaucoup plus proche de mes références européennes.
Ben justement, Section, le championnat argentin, pourrais-tu nous expliquer pourquoi il est coupé en deux, y a-t’il deux titres par an? Et pourquoi?
à l’origine, c’était tout simplement pour ajouter du suspense et donner plus de titres et finalement faire plaisir à tout le monde. Si on appliquait le même système en France, Toulouse serait peut-être le futur champion de clôture.
Perso, moi je n’aime pas, tout simplement parce que ça dilue la valeur d’un titre, mais ce n’est pas non plus très handicapant pour suivre le championnat argentin. C’est un peu chiant pour déterminer les places en Libertadores puisqu’ils font l’addition des deux championnats, mais bon, mis-à-part ça, on arrive à s’en sortir.
Par contre, c’est plus choquant pour les 3 places de rélégables, puisqu’ils font la moyenne des 3 dernières années pour déterminer les rélégables. Inutile de dire qu’un Paris SG ne serait pas menacé de descente en Argentine.
par contre, au niveau du jeu et de l’ambiance, le championnat argentin est incomparable (en tout cas de mon point de vue) et la comparaison avec le championnat brésilien est frappante.
Autre point pénalisant pour le championnat brésilien (pour revenir au sujet
), c’est la déliquescence de tout le foot carioca. Quelque part, et le parallèle avec la France peut être intéressant, mais un étranger a besoin aussi de se raccrocher à quelques grands noms. Ca ne me dérange pas plus que ça que l’Atletico Paranaense soit en haut de l’affiche, mais rien ne vaut quelques grandes affiches pour s’intéresser à un championnat. Or au Brésil, les Flamengo et autres Fluminense ont sérieusement piqué du nez ces dernières années et ça manque beaucoup (même si les clubs de Sao Paulo tiennent leur rang).
C’est un peu la même chose en Argentine, non?
moins quand même, non? ça arrive, et c’est même arrivé récemment, mais il est quand même rare que des clubs comme Boca ou River ne soient pas impliqués dans la bagarre pour le titre. Enfin, tout dépend de ce que l’on entend par grand club, mais sans revenir au grand Independiente des années 60-70, un club comme Velez est l’équivalent d’un Valence en Espagne – un autre grand club donc et ils sont eux aussi souvent performants.
Je voulais dire (et je croyais que c’était ton propos) que les meilleurs joueurs s’en vont à l’étranger.
Un grand club sans grands joueurs, ce n’est qu’une coquille vide.
J’ai lu (dans un So Foot) que des centaines de footballeurs brésiliens quittent le pays chaque année. Pareil (dans une moindre mesure, liée à la démographie) en Argentine.
oui, bien sûr, et ils partent de plus en plus jeunes (Gago, Higuain pour les exemples les plus récents), mais il y a quand même un sacré réservoir.
Sans compter que les Argentins se servent aussi dans les autres championnats sud-américains.
>> Alex: je te félicite pour tes très saines lectures
)
>> Moriarty: merci pour l’anecdote de la volonté de Romario de planter le 1000e au Maracana, je n’en avais pas entendu parler.
>> Sur le foot argentin: l’absence de couverture médiatique est aussi énervante que celle des compétitions brésiliennes: en étant obligé de regarder les matches sur le net, on a quand même l’impression d’être un hacker de bas étage…
>> Section: les joueurs argentins ont toujours quitté le pays très jeunes:
- dès les années 20, les brillants Orsi, Stablile et Monti ont été « rappatriés » par Mussolini (Monti finaliste en 1930 avec l’Albiceleste devient par exemple champion du monde avec l’Italie en 38).
- dans les années 40, c’est la Maquina qui est démembrée: les prometteurs Rossi, Pedernera et Di Stefano ne joueront jamais plus pour l’Argentine.
- dans les années 50, c’est au tour du Trio de la Muerte d’être écarté: Maschio, Angelilo et Sivori (futur ballon d’or sous le maillot de la Juve) qui avaient marqué 20 des 25 buts argentins lors de la Copa America de 57 deviennent Italient à quelques mois seulement de la coupe du monde 58.
Le foot Argentin a toujours été pillé, ce n’est donc pas une évolution récente. De ce point de vue, la conclusion des relations entre Higuain et l’équipe de France pousse plutôt à l’optimisme…
je crois bien que ca y est pour romario….
il a fait un tour d’ honneur après son but contre recife : match interrompu-)-)-)-)
à mégalomanie, quand tu nous tiens!
mais comme dirait drucker : » romario, quel joueur ».
bon now tu va gentiment a la maison de retraite romario et tu arretes de nous saouler.
Aurevoir Romario !
sérieux, tu n’ aimais pas romario?
je preferais bebeto
mais bon je le detestais pas, quel joueur.
Par contre ca fait quelques années qu’il nous saoule quand même non ?
sur que son trip : « je veux absolument 1000 buts », c’ est un peu too much.
en plus c’est pas 1000 buts pro
si on enleve les buts marqués en poussin, pupille junior a l’armée et amical ça fait même pas 600.
Pelé nous avait fait le même trip, mais le bide et paparazzi en moins.
Il suffit de lire le nombre de buts qu’il a marqués lors de son passage en Europe et dont 5 ans en Hollande où la moyenne de buts est parmi la plus élevée en Europe et ou Ronald Koeman a faiili finir meilleur buteur du championnat en tant que libero du PSV Eindoven pour comprendre .Il a marqué 172 buts y compris les buts pour la sélection du Brésil de 1988 à 1995 de 22 ans à 29 ans c’est à dire la tranche d’or de la vie d’un footballeur.Donc Rommario a inscrit plus de 800 de ses buts après 30 ans et avant 22 ans et en dehors des championnats europeens à qui il a quand même ses plus elles années.