le 11 mai 2007 à 15:32La reconversion des joueurs: réussie ou désastreuse?

Dans le milieu du football, on parle principalement des grandes équipes européennes qui évoluent en Ligue de Champions ou dans les grands championnats d’Italie, d’Espagne, d’Angleterre, d’Allemagne ou de France. On aime à parler des sommes astronomiques des transferts qui se déroulent pendant l’été. On se demande quel joueur sera la nouvelle cible d’Abramovitch, si Kaká va rester au Milan ou partir au Barça. Toutes ces spéculations ne font qu’attiser l’envie des jeunes de devenir footballeurs professionnels.

Mais on oublie souvent le revers de la médaille ! Certes le Ronaldo, Zidane, Beckham et autres galactiques n’ont pas trop à s’en faire pour leur retraite que l’on sait déjà dorée ! Mais d’autres joueurs n’ont pas tous ces privilèges. En effet, les joueurs de petits championnats (de Suisse, d’Ecosse, de Belgique,…) ne perçoivent certainement pas les millions que Maître Drogba se met dans son bas de laine chaque semaine. Il leur faut donc penser, tôt ou tard, à une reconversion lors de leur retraite footballistique. La plupart d’entre eux souhaite bien sûr continuer à côtoyer la monde du ballon rond, en devenant entraîneur, sélectionneur, assistant voir même consultant pour la télévision ou la radio. Mais la majorité doit se contenter d’opter pour une carrière totalement différente et sont obligé de recommencer à zéro.

Je vais donc vous citer quelques exemples de joueurs, principalement suisses, s’étant reconverti avec plus ou moins de succès.

Je commencerai tout d’abord par celui qui vient de faire la Une récente des journaux suisses : il s’agit de Ramon Vega. Certains me diront : « t’es sûr que le bonhomme il a déjà fait du foot ». Les autres se souviendront de ses passages aux Grasshoppers (1990-1996), à Cagliari (1996-1997), chez les Spurs (1997-2000), au Celtic (2001) et à Watford (2001-2002). Bien sûr, le joueur n’a certainement pas eu le même succès qu’un Chapuisat, mais son parcours pourrait faire rêver plus d’un joueur. Mais maintenant, après avoir quelques peu disparu de la circulation, il a réapparu en cette fin d’hiver à Verbier, station des Alpes suisses. Et pourquoi faire vous me direz ? Et bien pour racheter un des fleurons de l’hôtellerie de la région, Le Rosalp de Monsieur Roland Pierroz, chef côté 19 au Gault & Millau. Cette transaction lui a couté la bagatelle d’environ 23 millions de francs suisses et son souhait est de transformé l’hôtel en 5 étoiles de luxe avec Spa et tout le faste qui fait l’excellence de ce genre d’établissement. Comment a-t-il amassé tant d’argent ? Simplement en étudiant à la Zurich Business School puis, dès son départ de la Suisse, en se perfectionnant à Londres et tout ceci parallèlement à sa carrière. Il est ensuite devenu partenaire d’un bureau financier de gestion de capitaux actif dans le secteur du divertissement et du sport. (à lire aussi : article du Nouvelliste 30 mars 2007).

En comparaison, on peut voir que certains joueurs se satisfont de peu, ou n’ont pas la même ambition que d’autres. Les anciens joueurs rêvent d’entraîner un jour un club européen comme Didier Deschamps à la Juventus de Turin ou Ronald Koeman à l’AZ. Ceci dit, tout le monde n’a pas le talent ou les relations pour en arriver là. Philippe Perret, ex-joueur de Neuchâtel Xamax, est actuellement entraineur du FC La Chaux-de-Fonds avec plus ou moins de succès. Cependant, n’aurait-il pas rêvé de mieux ? Eventuellement de reprendre le Neuchâtel Xamax (même celui-ci est dans la même ligue que le FCC, plus pour longtemps je l’espère) ? Et bien d’autre se contente d’encore moins…

Je prends l’exemple d’Alain Gaspoz, joueur actuellement au FC Sion, 5ème de Super League (D1 française). Ce dernier, après une belle ascension et une Coupe de Suisse gagnée dans le même temps, va partir à la fin de la saison en semi retraite. Je dis semi retraite, car il va devenir entraîneur joueur d’un club valaisan proche de chez lui. Et oui, il s’est fait convaincre par les dirigeants du FC Bagnes (2ème ligue valaisan, club proche de Verbier) de venir reprendre les rênes de la 1ère équipe. Certes, âgé de 37 ans, il souhaite peut-être se consacré plus à sa famille, mais n’aurait-t-il pas pu trouver un club dans une ligue supérieure ? La question se pose. La carrière de ce binational, suisse-béninois, n’est pas des plus fantastiques mais il a tout de même joué dans les meilleures clubs suisses, parmi ceux-ci le FC Zurich, le Servette de Genève et l’AC Lugano. J’espère que son mandat au sein du club sera fructueux et lui permettra d’évoluer dans ce genre de fonction. Par ailleurs, je pense que les Bagnards sont satisfaits de ce transfert et j’espère qu’avec son expérience, il saura en faire profiter tout le club.

Si vous aussi vous connaissez des joueurs ayant fait des reconversions originales, n’hésitez pas à partager vos anecdotes.