le 24 septembre 2007 à 18:21Espagne : après quatre journées… 07/08

Journée sans grande surprise. Hormis un Real Madrid qui s’est trouvé face à un sacré client, les favoris ont pour la plupart remporté leur rencontre. Très bon match de l’Atlético, mais légère déception lors du Barça – Sevilla. Ben oui, on attend toujours beaucoup lorsque deux monstres se croisent…

Samedi soir, 22h, eut lieu le choc de la journée opposant Barça et Sevilla. Les Blaugranas, qui fêtaient les 50 ans du Camp Nou, devaient à tout prix assurer les trois points pour ne pas laisser s’échapper les premiers du classement. Les Andalous, quant à eux, voulaient redresser la barre après la correction subie à Londres. Au final, le match ne restera pas longtemps dans les mémoires. On ne retiendra probablement que la victoire culé et surtout le nom de Lionel Messi, auteur des deux buts azulgranas. Le jeune prodige argentin a tout simplement été génial. Vif, rapide, inspiré… il s’est rapidement révélé comme le catalyseur du jeu catalan. Son sens du but s’améliore de rencontre en rencontre et paraît de loin l’attaquant le plus affûté de l’équipe, contrairement à un Henry qui semble perdu dans une dimension lointaine. L’autre bonne nouvelle fut la titularisation d’Iniesta qui n’en pouvait plus de faire du pied à Rijkaard. Bien sûr, son entrée dans le onze a été facilitée par l’absence de Ronaldinho, blessé/déprimé (rayez la mention inutile), qui se rapproche à chaque déconvenue de Chelsea pour le plus grand plaisir du banquier de son frère (hum!). A quelques minutes de la fin, l’entrée d’Oleguer redonna vie aux Andalous qui profitèrent de plusieurs cadeaux du médiocre défenseur catalan pour inquiéter les cages défendues par Valdés. Le coup de sifflet final fut accueilli avec reconnaissance par la gent culé.

Le Ruiz de Lopera recevait dimanche après-midi le Valencia de Joaquín, ancienne idole locale. Les Verdiblancos de Cúper cherchaient leur première victoire de la saison face à des Ches plutôt chanceux jusque là. La rencontre débuta avec un Valencia très présent en attaque et monopolisant le ballon, puis se conclut avec un Betis plus menaçant et proche d’accrocher le nul. Joaquín et Silva ont rendu une copie quasi parfaite, mettant à mal la défense adverse et favorisant plusieurs occasions de but. Il fallut néanmoins attendre la deuxième mi-temps pour assister aux premières réalisations. Et ce fut logiquement Valencia qui ouvrit le score à la 68ème (Miguel) et qui inscrivit le deuxième une dizaine de minutes plus tard. Ce dernier but sera signé Joaquín qui fut tout de même chaudement applaudi par son ancienne afición. Sobis marquera le but de l’honneur pour les Andalous peu avant la fin. Malgré la venue d’Hector Cúper, le Betis a conservé les mêmes vices que l’année passée. La finition et surtout la création posent énormément de problèmes et annoncent des jours difficiles pour les Béticos. Valencia vit pour l’instant des diableries de Joaquín et de Silva en ce début de saison, en attendant le réveil de Villa « Maravilla » qui semble encore aux abonnés absents.

Le Real Madrid sentait le match-piège à plein nez lors de sa visite au Zorilla. Valladolid, néo-promu ayant offert à nos yeux de très bonnes prestations en ce début de Liga, semblait ne pas rechigner à garder le ballon et à faire son jeu, même face aux grosses écuries. Les Pucelanos l’ont ainsi confirmé hier soir. Malgré un nul qu’on ne qualifierait pas de « vol », les hommes de Mendilíbar ont sans doute mérité un peu plus qu’un misérable point. Dès les premières secondes de la partie, ils ont su étouffer un Real qui ne s’est pourtant pas caché en défense et qui a constamment cherché à récupérer l’initiative du jeu. L’absence de Sneijder, pour cause de rotation, a énormément facilité la tâche au Valladolid qui s’est pratiquement limité à « désactiver » Guti, l’empêchant de nourrir les attaquants en ballons. J’ai souvent écrit que le milieu de terrain madrilène était un joueur trop irrégulier pour mériter une place de titulaire. Même s’il est vrai qu’il peine très souvent à entrer dans la partie, je crois aujourd’hui que le Merengue est tout simplement tel qu’il est, à savoir un joueur à la vision de jeu extraordinaire, sans doute semblable à celle d’un Kaká, Iniesta ou Cesc, mais qui, contrairement au Brésilien cité, ne possède pas les armes techniques lui permettant d’échapper aux marquages des défenseurs adverses. En clair, une paire de sangsues concentrées durant 90 minutes suffisent à faire « disparaître » Gutiérrez. Par contre, laissez-le respirer quelques secondes et il vous sortira la passe à un million de dollars. La défense vallisoletana l’a appris à ses dépens lors du but de Saviola. Concernant les deux mains de Salgado (de pire en pire ce joueur) dans la surface de réparation, je dirais qu’il y a sans doute matière à siffler penalty. Robben aura eu droit à quelques minutes, apportant un peu de fraîcheur par les ailes, alors que Drenthe a couru une heure dans le vide, preuve qu’il est encore un peu tôt pour lui confier un poste de titulaire.

On notera encore la première victoire de la saison pour Zaragoza en Liga (2-1 face à Osasuna) et les quatre buts endossés par l’Atlético au Racing de Santander. Ces bons résultats face à de modestes équipes sont bien sûr à confirmer lors de la prochaine journée qui débutera demain déjà.

* match en moins