le 24 décembre 2007 à 12:10Tercão, le plus vieux joueur du monde

C’est en tout cas ainsi qu’il est présenté puisque à bientôt 86 ans, le Brésilien Tercão est le plus vieux joueur licencié au monde. Refusant depuis des années de quitter les terrains, ce joueur né le 31 décembre 1921 continue à être fidèle à son club de Goiandira, où il est licencié depuis plus de 50 ans.

De son vrai nom Tercio Mariano de Rezende, Tercão est entré cette année dans le Guiness Book des records. Il est donc le joueur en activité le plus âgé, et n’évolue pas, comme on pourrait le croire, dans une modeste équipe de vétérans. Car Tercão est en fait l’ailier droit du Goiandira Esporte Club, un club amateur évoluant au sein du championnat régional de l’état de Goias. Un niveau respectable donc. Et sa fidélité à ce club est inébranlable. Tercão a en effet pris sa première licence à Goiandira à 14 ans, en 1935, et a joué au sein de ses différentes équipes juniors avant de s’installer en équipe première dans les années 50 et de ne plus la quitter depuis.

«Je rêve de détenir ce record depuis mes 60 ans. Il a fallu attendre un paquet d’années, mais ça y est!, s’est exclamé Tercão dans une interview accordée au Guiness Book. Les adversaires qui ne me connaissent pas se moquent de moi en pensant que parce que je suis vieux, je ne pourrai pas jouer plus de 5 ou 10 minutes. Du coup ils m’oublient, mais ils se rappellent que je suis là dès que je leur marque un but!»

Cet admirateur de Romario, un autre joueur considéré comme un vétéran, n’a donc pas de problème physique sur le terrain, sauf un petit handicap parfois gênant: il n’entend plus très bien ses coéquipiers! Autre anecdote: en début d’année, une parade en son honneur a été organisée dans les rues de Goiandira. Mais Tercão s’est plutôt gravement blessé lors de cette journée en se fracturant le cou lors d’un plongeon à la plage. Malgré les avertissements de ses médecins, l’idée rivée sur son record, Tercão rejouait huit mois plus tard. Rien n’arrête donc ce passionné, pour le plus grand bonheur de ses coéquipiers et le malheur des défenseurs adverses.