le 1 février 2008 à 11:41Boca Juniors vs. River Plate

Cet automne j’ai eu la chance de me rendre en Argentine, et plus particulièrement à Buenos Aires. La capitale fédérale est pleine de vie, et on y sent également la fièvre du football à plein nez. Le premier restaurant que j’investis pour y déguster un ojo de bife (meilleure partie du bœuf, tellement tendre qu’elle se coupe avec une cuillère…) est tapissé de maillots de foot partout. J’y trouve même, à mon grand étonnement, le maillot de l’équipe nationale danoise, avec les autographes de tous les joueurs. Ce restaurant mythique, appelé la Brigada, dans le quartier de San Telmo, sera le point de départ de mes discussions footballistiques avec les locaux. J’y lance le sujet Boca Juniors vs. River Plate. Le serveur est de River. Le gros moustachu derrière moi ne jure que par Boca. Et une troisième personne un peu plus loin est un aficionado d’Independiente. Les commentaires fusent!

Je comprends rapidement que les deux pôles de la ville sont Boca Juniors et River Plate. Club Atlético Boca Juniors, fondé en 1905, représente le quartier pauvre du sud de la ville, là où l’icône nationale Diego Maradona a montré pour la première fois ses talents au monde du football. Le stade de la Boca s’appelle La Bombonera, avec une capacité de plus de 57′000 spectateurs.

Club Atlético River Plate est le club huppé de la ville, quartier nord, issu des milieux riches. Il fut fondé en 1901. Son stade se nomme El Monumental, et a une capacité de 76′000 places.

River Plate, maillot blanc (symbole des cols blancs?), avec une diagonale rouge majestueuse. Boca Juniors, un maillot bleu (symbole des ouvriers?) sabré d’une bande jaune horizontale. La vraie histoire des couleurs bleu et jaune du club est que les fondateurs ont décidé de reprendre les couleurs du premier bateau accostant au port de Buenos Aires. Ce fut un bateau suédois.

Boca Juniors, club des Maradona, Batistuta (joua aussi pour CARP), Riquelme, Tévez ou autre Verón. 22 titres nationaux, 6 Copa Libertadores, 3 Coupes Intercontinentales.

River Plate, club des Di Stefano, Passarella, Kempes, Caniggia (joua aussi pour CABJ), Aimar, Ortega, Crespo, Saviola, Sorin, et même l’Uruguayen Enzo Francescoli. 32 titres nationaux, 2 Copa Libertadores, 1 Coupe Intercontinentale.

2 clubs, 2 passions, 2 histoires, 1 ville. J’ai fini par acheter un maillot de River, dont la barre diagonale n’a que peu de semblables en Europe. Plus par esthétique du maillot que par passion pour le club. Je me suis fait apostropher plusieurs fois par des fans de Boca, même à la sécurité de l’aéroport. La plupart des remarques étaient sympathiques, voyant que j’étais un « gringo ». Argentine, pays magnifique