le 30 octobre 2008 à 16:48Les losers de la semaine

Ouest américain, MLS, ailier droit, cheveux blonds et courts, mannequin, capitaine de sa sélection, tatoué, souvent blessé, venu d’Angleterre… Oui, Freddie Ljungberg a tout de David Beckham. Ou presque. Au lieu de se réchauffer à LA, le Suédois a signé pour se les geler chez les Seattle Sounders. Et il ne touchera «que» 2 millions d’euros par an là où Becks en palpait 5. Une superstar 40% moins chère, la MLS est elle aussi touchée par la crise…

Les temps sont durs également du côté de River Plate. Alors que le Dieu vivant de l’ennemi Boca vient d’être nommé sélectionneur national, le club est lui à la dérive. Champions du championnat de Clausura il y a quelques mois à peine, les joueurs de River viennent de réaliser une nouvelle contre performance à domicile avec un nul 1-1 concédé contre les Newell’s Old Boys. et sont derniers du classement Fou de rage après le but égalisateur, l’entraîneur Diego Simeone a fracassé son banc de touche d’une droite rageuse. Bilan, une main abîmée et un poignet fissuré. Le banc est irrécupérable. Diego aussi. Petite consolation, on parle de plus en plus de lui du côté de l’Atlético Madrid pour remplacer le menacé Javier Aguirre.

Le foot anglais est bien cruel. En grande forme avec Fulham en début de saison, le trentenaire Jimmy Bullard en a profité pour honorer ses premières sélections en équipe d’Angleterre face à la Croatie et Andorre. Las, cette notoriété nouvelle a pour l’instant raison de son niveau de jeu. Et Bullard, qui fait désormais l’objet d’une vigilance toute particulière de la part de ses adversaires, ne retrouve plus son meilleur niveau. Pour la plus grande désolation de Roy Hodgson, son entraîneur: «Avant qu’il ne soit sélectionné, les projecteurs n’étaient pas si souvent sur Jimmy. Soudain, les gens analysent tout ce qu’il fait.» La rançon de la gloire…

Le foot anglais est cruel, mais également le plus riche du monde. Tout le monde n’en profite cependant pas. Faisant état de nombreuses «inquiétudes», Boris Johnson (photo), le maire de Londres, a écrit aux clubs d’Arsenal, Chelsea, West Ham, Tottenham et Fulham. Dans cette lettre, il leur demande «de payer leurs employés les plus mal payés - vendeurs, personnel de restauration, nettoyeurs - au niveau du tarif de subsistance londonien». Londres étant l’une des villes les plus chères du monde, ce tarif de subsistance s’élève à 7,45 livres de l’heure contre 5,52 de salaire horaire minimum légal en Grande-Bretagne. Or, ces clubs rechignent encore à rémunérer leurs salariés les plus modestes sur la base londonienne. Un bel exemple vu les rémunérations des joueurs. Il n’y a pas de petites économies.

En Grèce aussi le foot est bien cruel. Yiannis Koskiniatis, joueur du Diagoras Rhode, club de foot grec de 3e division, en sait quelque chose. Alors que son club affrontait le grand Olympiakos en coupe, le joueur de 25 ans a appris qu’il ne serait pas retenu pour jouer contre les champions de Grèce. Une nouvelle qu’il n’a pas digérée. Le milieu de terrain a alors décidé de mettre fin à ses jours en se jetant du haut d’une falaise d’environ 12m. Une lettre retrouvée expliquait qu’il considérait cette mise à l’écart comme «une grande injustice» et qu’il «n’en pouvait plus». Demander son transfert était aussi une solution… Les Diagoras ont eux perdu 3-2.