A Nottingham, on vit pour Forest intensément : le club des Midlands traine pourtant en queue de classement du Championship (la Ligue 2 anglaise). La ferveur populaire demeure, même si le stade n’est rempli qu’aux 2/3 la plupart du temps.
Dur de s’enthousiasmer quand son club végète depuis longtemps trop loin de la lumière de la Premier League. Remonté de la 3è division la saison dernière, le club phare du Notthinghamshire se bat pour ne pas y retourner.
Forest n’est pas un club comme un autre : il fut au tournant des années 80 le club phare en Europe, avec deux victoires consécutives en C1, en 1979 et 1980. Ses joueurs se nommaient Shilton (mythique gardien), Anderson, Gray, Bowyer, McGovern, Mills, Burns, Francis (unique buteur de la finale 78 contre Malmö) et Robertson, unique buteur de la finale 79 contre le Hambourg SV de Keegan et Magath.
Cette équipe intraitable était emmené par un personnage contrasté, caractériel mais génial nommé Brian Clough. Entraîneur mythique du club de 1975 à 1993, il draine encore aujourd’hui, 4 ans après sa mort, un énorme capital-sympathie.
C’est en son honneur qu’une statue a été élevée en plein centre de Nottingham, accompagnée de l’habituel concert de louanges – méritées – au bienfaiteur de Forest. Grand buteur, puis coach au succès retentissant, la city honore ainsi l’homme qui a fait connaitre cette ville de moins de 300.000 habitants dans toute l’Europe.
Mais quand le désir de commémorer devient plus grand que celui de construire, on arrive aux tristes résultats obtenus par Forest depuis trop longtemps : en France, c’est dans un registre similaire ce qui est arrivé à Saint-Etienne. Le club semble maintenant seulement émerger au plus haut niveau. A Nantes, à Angers, on regrette le beau jeu développé en leur temps par ces deux équipes : ces deux clubs n’avancent pas, ou peu, aujourd’hui.
Ah, nostalgie, qund tu nous tiens, tu nous empêches d’avancer ! Les grands clubs se nourrissent eux de leur glorieux passé pour le surpasser, au contraire, et non pour l’imiter : voilà où est la marque des grands.
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Pour Nantes la gloire passée n’est pas si ancienne. son dernier titre est le dernier remporté par un club autre que Lyon.
Mais à ce que j’ai vu ces derniers temps c’est pas prêt de redémarrer.
Le souvenir que j’ai de Forrest c’est un plus récent. Il date des années 90 avec un joueur dont je ne me rappelle plus le nom. Mais qui avait une cheveulure du style ananas posé sur la tête. Et il était d’ailleurs très souvent raillé dans les émission de foot en angleterre. D’abord parce que c’était un attaquant inéfficace…..
guivarch ?
il a jamais joué en angleterre ^_^
je sors…
guivarc’h?? le vendeur de piscine??(-_-)
« A Nantes, à Angers, on regrette le beau jeu développé en leur temps par ces deux équipes : ces deux clubs n’avancent pas, ou peu, aujourd’hui. »
A Nantes je veux bien mais à Angers … Dans mes plus lointains souvenirs, il y a trace d’un furtif passage d’1 saison en L1 pour les angevins. Comme ma mémoire est bonne, je me souviens qu’ils avaient remporté leur premier match à la maison face à … Lyon (3-1) … C’était du reste une de leurs seules victoires cette saison-là (saison 93-94 si je ne m’abuse) …
Mon bon Xaxou, je t’attendais au tournant !
Je faisais allusion à la période 60/70, où le SCO avait une réputation de « belle équipe » agréable à regarder, à défaut de la voir lever des trophées