Juste avant le dernier match à domicile, les responsables du Bishop Auckland FC, basé dans une petite ville entre Newcastle et Middlesbrough, ont solennellement rendu hommage à la mémoire de Tommy Farrer, une gloire du foot amateur de l’après-guerre dont ils venaient d’apprendre le décès. Un texte rappelant ses mérites a été lu, puis les deux mille spectateurs ont scrupuleusement respecté une minute de silence. Le club s’est également fendu d’un avis de décès dans la presse locale, et puis le président a passé un coup de fil à la veuve pour lui exprimer ses condoléances. La dame a répondu que son mari était sorti acheter le journal, mais qu’il serait vite de retour et qu’il serait ravi de répondre lui-même au téléphone.
Cette histoire donne l’occasion d’en exhumer une autre, toujours dans les îles britanniques : Eddie Turnbull, ancien international écossais, puis manager d’Aberdeen et des Hibernians, a un jour entendu à la radio l’hommage qu’on lui rendait au cours d’une émission religieuse qui passait en revue les noms de disparus ayant bien mérité de la communauté. Mieux, il a fait partie des récipiendaires d’une récompense posthume attribuée lors d’une cérémonie officielle organisée à Edimbourg. Eddie s’est marré : « J’y serais bien allé, mais comme j’étais ‘mort’, personne ne m’en avait parlé ».
Photo d’Eddie Turnbull extraite du site Fats and bald.
trackback uri
1 commentaire
J’adore la décla de Turnbull.
Ca me rappelle une épitaphe qu’un mec avait tenu à faire inscrire sur sa tombe. Je ne sais pas si c’est une sorte de légende urbaine mais j’aime bien.
Il avait donc fait graver :
je vous avais bien dit que j’étais malade !
En tout cas, pour les gars de ton article Pop9, ça a dû leur faire un choc quand même !