La vie n’est pas toujours un long fleuve tranquille. Clint Dempsey peut en témoigner. Premier joueur venu des Etats-Unis auteur d’un triplé en Premier League la semaine dernière, le milieu aujourd’hui au top à Fulham n’a pas toujours vécu le meilleur. Pauvre, assisté social et fan de soccer, pas vraiment le meilleur départ quand on vit au Texas. Mais comme dans les films américains, le bien triomphe à la fin…
1983, Nocogdoches, une ville de 30 000 habitants du Lone Star State. Le petit Clint est né au cœur de l’Amérique du rodéo et du football américain. Mais quinze ans plus tard, c’est l’équipe junior des Dallas Texans, l’équipe locale de soccer, qu’il intègre après avoir ridiculisé tous ceux qui se sont présentés sur les terrains de son quartier. Clint ne vit que pour le foot, l’européen, dans une ville qui possède pourtant une franchise dans chacun des trois sports US (Cowboys, Mavericks et Stars).
Si sa passion fait de lui une curiosité pour les locaux, elle lui a changé la vie. Alors que sa famille traverse une très mauvaise passe d’un point de vue financier, le jeune Clint envisage sérieusement d’abandonner le football pour trouver un emploi. Un élan de solidarité se met alors en marche. Les parents de ses amis et de ses coéquipiers, qui croient fermement en lui, se cotisent et le « sponsorisent ». Son talent et sa volonté font le reste. Dempsey obtient en 2001 une bourse de l’Université Furman et joue pour les Paladins, l’une des meilleures équipes NCAA. Il remporte avec elle deux titres en trois saisons.
Sur le terrain, Dempsey est un dur. Lors de son arrivée en MLS en 2004, il se fracture la mandibule mais décide de passer outre, en jouant les matchs suivants avec un masque de protection. Bien lui en prend, puisque 23 matchs et sept buts plus tard, il est désigné Rookie de l’année.
Trois saisons et deux finales de MLS plus tard, Dempsey débarque à Fulham avec la même rage, la même volonté. En 2010, lors du quart de finale retour d’Europa League opposant Fulham à la Juventus, Dempsey, blessé au genou et annoncé forfait, ne se démonte pas et entre en jeu en seconde période et marque. Et Fulham, défait 3-1 à Turin, en passe quatre aux Italiens et se qualifie.
Sorti de nulle part, Dempsey est devenu le meilleur joueur américain du moment, peut-être même devant le médiatique Landon Donovan. Ses records en attestent : joueur le plus cher de MLS (3 millions d’euros) lors de son transfert à Fulham, et donc premier Américain (ou plutôt Etats-Unien) à marquer un triplé dans un grand championnat européen. Il est également le meilleur buteur américain de Premier League, avec un total de 42 buts à ce jour.
Après avoir traversé tant d’embûches et avoir grandi en partie dans la rue, Dempsey, dur sur le terrain, s’est aussi endurci dans la vie. Preuve en est ce morceau Don’t tread de Deuce auquel il participe, vu plus d’un million de fois sur Youtube. Perso, je préfère la douceur de madame à la rudesse de monsieur…
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Rho l’autre, l’Américain qui voulait être Anglais !!
J’kiffe trop ses potes en N/B !!
he scores with his left,
he scores with hs right,
that boy clint dempsey,
makes drogba look shite!
J’aime bien ce joueur, moi.
[...] Clint Dempsey, la racaille texane Monday, February 6th, 2012 at 6:28 pm Clint Dempsey, la racaille texane Pauvre, assisté social et fan de soccer, pas vraiment le meilleur départ quand on vit au Texas. Mais comme dans les films américains, le bien triomphe à la fin… 1983, Nocogdoches, une ville de 30 000 habitants du Lone Star State. Read more on Parlons Sports [...]