Ce n’est pas une blague, le Comté de Nice est bel et bien champion du monde depuis hier! Une semaine avant le début de la grande Coupe du Monde de la FIFA se tenait en effet un autre mondial, celui de la ConIFA. Succédant à feu le NF-Board, la Confédération des associations indépendantes de football regroupe les sélections non-reconnues officiellement et organisait là sa première grande compétition. Un mondial où se sont affrontés les sélections du Kurdistan irakien, des Araméens-Syriaques, de l’Ilam tamoul (au Sri Lanka), de Laponie, d’Occitanie, d’Abkhazie, de Padanie (région du nord de l’Italie), d’Ossétie du Sud, du Darfour, du Haut-Karabagh, de l’Île de Man, et donc du Comté de Nice, invité de dernière minute après le forfait de la province du Québec.
Et le moins que l’on puisse dire, c’est que la Selecioun a su en profiter. Après une défaite 4-2 face à la redoutable équipe de l’Ile de Man, les coéquipiers de l’ex-Montpelliérain Mansour Assoumani, tous natifs du Comté, se reprennent et battent le Haut-Karabagh, se qualifiant ainsi pour les quarts de finale. Ils y battent la Padanie, avant d’éliminer l’Ossétie du Sud 3-0 en demi-finale. En finale, les Niçois retrouvent l’Ile de Man, vainqueur des Araméens en demi-finale, et remportent le trophée aux tirs au but. Les représentants de l’Occitanie ont eux terminé à la septième place de la compétition.
Dans cette compétition disputée dans un stade d’Ostersund désespérément vide, toutes les sélections n’avaient pas le même objectif. Si pour la plupart d’entre elles, la victoire finale était le seul but, d’autres pensaient surtout à profiter de cet événement pour faire parler de leur région. C’était notamment le cas des Tamouls sri-lankais et surtout des joueurs venus représenter le Darfour, cette région soudanaise en pleine guerre civile. Recruté parmi des réfugiés, les joueurs du Darfour ont fait le long déplacement jusqu’en Laponie suédoise pour attirer l’attention sur la dramatique situation de leur région, quitte à encaisser 61 buts en quatre matchs sans en rendre un seul. L’essentiel était d’y être. Rendez-vous dans quatre ans…
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2 commentaires
En 98, il n’y avait pas eu aussi une coupe du monde des sans-abris ? Ou quelque chose dans le même genre…
En tout cas, c’est pas mal, bonne initiative, surtout pour faire parler de certaines régions comme le Darfour.
Si!