Le 23 juin dernier, jour des derniers matchs du groupe A, la FIFA tirait le signal d’alarme. En cause, selon elle, les possibilités de trucage du match Cameroun-Brésil. « C’est le match le plus sensible, prévient alors Ralf Muschke, ancien agent d’Interpol aujourd’hui responsable de la sécurité au sein de la FIFA. Nous surveillerons et saisirons tout mouvement suspect de sommes pariées. » Selon un article paru aujourd’hui sur le site du Spiegel Online, ce serait en fait le match précédent, Cameroun-Croatie, qui aurait en fait été manipulé.
Le journal affirme tenir l’information d’un message émis par Wilson Raj Perumal, escroc singapourien à la tête de groupes mafieux actifs dans les paris arrêté et emprisonné à six reprises ces dernières années. Les journalistes allemands affirment que Perumal, récemment libéré de sa dernière incarcération en Finlande, les aurait contactés pour leur dire, avant le coup d’envoi, que la Croatie allait s’imposer 4-0 et qu’un Camerounais serait expulsé avant la mi-temps. Prédiction qui se réalise, les Croates s’imposant sur le score prévu, tandis qu’Alex Song est exclu à la 40e minute. « Il y a sept brebis galeuses dans cette équipe, » écrit Perumal, selon qui les trois matchs du Cameroun ont été trafiqués.
Si ces accusations peuvent être prises au sérieux, c’est parce que la FIFA a jugé bon d’organiser une conférence de presse en urgence pour contredire les faits. « Jusqu’à présent, nous n’avons aucune preuve qu’un match ait été truqué, » assure le même Ralf Muschke. Qui a certifié que les bookmakers du monde entier sont sous surveillance et que le système d’alarme de la FIFA fonctionnait parfaitement. Reste à voir si ces accusations peuvent se confirmer ou non, et surtout si la FIFA parviendra à étouffer l’affaire…
trackback uri 3 commentaires
Difficile de se faire une idée, en effet.
La FIFA ferait mieux d’enquêter sur elle-même pour commencer. Un peu de ménage en son sein serait salvateur. Après matchs arrangés ou pas … De toute manière, le Cameroun déjoue en CM depuis 1994 (inclus) donc aucune surprise. Ils sont la honte du foot international.
En tout cas, rien à voir avec leurs glorieux aînés de 1990.
L’incident Assou-Ekoto/Moukandjo a bien montré que les problèmes internes dans cette sélection sont toujours là.
C’est à se demander ce qui pourrait bien faire changer les choses.