Alfredo Di Stéfano n’est plus

distefanoCelui qui restera comme un des symbole du Real Madrid est décédé aujourd’hui, à l’age de 88 ans, des suites d’une attaque cardiaque survenue samedi.

Di Stefano… C’est deux titres de champion avec River Plate en 1945 et 1947. Mais également trois titres de champions avec Los Millonarios de Bogota en 1949, 1951 et 1952. C’est aussi un des premier conflit entre le Barca et le Real pour un transfert, avant que les merengues ne raflent la mise. L’argentin, qui finira par être naturalisé espagnol, jouera 6 fois avec l’Albiceleste et 23 avec la Roja. Mais c’est surtout avec la maison blanche qu’il marquera les esprits et l’histoire du football mondial. Il remportera huit ligas en 1954, 1955, 1957, 1958, 1961, 1962, 1963, 1964 et une coupe d’Espagne en 1962. Mais plus incroyable encore, il gagnera cinq coupes des clubs champions d’affilées de 1956 à 1960. Performance incroyable qui risque d’avoir du mal à être égalée avant longtemps. Lauréat du ballon d’or à deux reprises en 1957 et 1959, c’est une véritable légende du football qui disparaît, une histoire dans l’histoire, sur laquelle il y a tellement plus à raconter. Pour ma part, je me contenterais d’un modeste « paix à son âme ».

1957Remise du ballon d’or 1957 par son coéquipier Raymond Kopa.

 
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trackback uri 8 commentaires

Merdum, j’ai oublié de parler de la première édition de la coupe intercontinentale… C’est fait.

par stef, 07.07.2014 à 18h34   | Citer

un grand monsieur :)

@ stef: vu que le mondial ce termine, sa serait bien qu’on parle transfert sur PF ;)

par rcs67, 07.07.2014 à 19h14   | Citer

rcs67: @ stef: vu que le mondial ce termine, sa serait bien qu’on parle transfert sur PF

Attends la fin du mondial, après la finale.

par stef, 07.07.2014 à 19h46   | Citer

Est-ce que ce monsieur était un anti-barcelonista ?

par zako, 08.07.2014 à 13h39   | Citer

zako:
Est-ce que ce monsieur était un anti-barcelonista ?

Pas vraiment… Je te conseille la lecture de l’excellente interview de 2009 de SoFoot : http://www.sofoot.com/di-stefano-je-ne-suis-pas-un-heros-je-ne-suis-personne-186547.html
On y apprend et je ne le savais pas, qu’il avait joué quatre matchs avec la sélection colombienne.

On peut dire que Di Stéfano, a été un phénomène de son époque. Je pense qu’on ne s’en rend pas bien compte, parce que la médiatisation n’était pas la même. Avec les moyens de communications d’aujourd’hui, je me demande si il n’aurait pas été plus suivi qu’un Pelé, un Maradona, un Messi, un Ronaldo, voir un Zidane… Si tu vois ce que je veux dire.
Mais bon, c’était un autre temps.

par stef, 08.07.2014 à 14h26   | Citer

@ Stef : Merci pour le lien c’était très intéressant !

par zako, 08.07.2014 à 19h49   | Citer

Petite anecdote concernant Di Stefano, à propos de laquelle je n’ai pas le temps de faire un billet trop fouillé.

En 1963, le Real est au Vénézuela pour y disputer la Petite coupe du monde des clubs, une compétition aujourd’hui disparue. Le soir du 24 août, à la veille d’affronter les Portugais du FC Porto, un groupe de policiers armés fait irruption dans sa chambre d’hôtel et l’emmènent avec eux sous prétexte de trafic de drogue.

Ce n’est qu’une fois dans la voiture qu’ils lui bandent les yeux en lui annonçant qu’ils ne sont pas policiers mais membres du FALN (Fuerzas Armadas de Liberación Nacional), un groupuscule paramilitaire castriste.

Di Stefano avouera dans sa biographie avoir eu peur pour sa vie, avant de rapidement se rendre compte que ses ravisseurs ne lui voulaient aucun mal. Gardé dans une pièce avec un simple canapé inconfortable, il joue aux échecs, aux cartes et aux dominos avec ceux qu’il appelle « gentlemen ». «  »Le commandant du groupe, Maximo Canales, est tout le temps resté auprès de moi. Il a présenté mille fois ses excuses pour cet enlèvement. J’étais juste inquiet pour l’inquiétude que cela allait provoquer chez ma famme et mon fils de huit ans. Le lendemain de l’enlèvement, ils m’ont laissé suivre à la radio la victoire de mon équipe contre Porto, » écrit-il également.

Deux jours plus tard, il est libéré en pleine ville et prend un taxi pour rejoindre l’ambassade d’Espagne. Il manque s’y évanouir à son arrivée, assailli par les journalistes et fatigué par le manque de sommeil.

Le FALN n’a réclamé aucune rançon. Luttant à l’époque contre la corruptionau Vénézuela, il souhaitait faire la publicité de son combat. L’opération a été nommée « Julian Grimau », en hommage à un militant communiste espagnol décédé sous les balles d’un peloton d’exécution en avril précédent. Un mois plus tôt, le même groupe avait tenté d’assassiner le président Romolu Betancourt, candidat à sa propre succession, et qu’ils soupçonnaient de fraudes aux élections à venir. Canales, le leader du groupe, avait lui déjà attiré l’attention en détournant un cargo vénézuélien.

42 ans plus tard, Di Stefano assiste au cinéma à la projection en avant-première de « Real – le film », qui rend hommage à l’équipe madrilène et revient notamment sur cet épisode. Il prend place aux côtés du sculpteur et peintre vénézuélien Paul del Rio. Un homme qu’il avait rencontré plus tôt sous le nom de… Maximo Canales, son ravisseur!

par PJ, 09.07.2014 à 14h17   | Citer

Il en parle également sur le lien plus haut…
Ou dans un autre que j’ai survolé.
Comme quoi, quand il a été libéré, il est allé se réfugier à l’ambassade d’Espagne. Ensuite il y a eu une conférence de presse, plus ou moins improvisée, où, quand il a jeter un coup d’œil autour de lui, se trouvait également deux de ses ravisseurs.
Sur le moment il n’a rien dit.
J’aime bien aussi la partie où il parle de ses deux rencontres avec Che Guevarra…

par stef, 09.07.2014 à 14h29   | Citer