le 28 février 2015 à 11:31Roumanie 14-15: etapa 19

Concordia-Otelul, un duel entre deux équipes relégables au coup d’envoi de cette 19e journée. Un match que les joueurs de Galati décident d’entamer en mettant la pression sur leurs adversaires. Pressing haut et jeu un peu rugueux. Le Concordia subit un peu et ce sont les visiteurs qui se procurent une première occasion avec un coup-franc de Florin Cernat bien stoppé par Matache au quart d’heure de jeu.

Si le gardien roumain fait un bon match, son vis-à-vis, l’international de la RDC Patrice Makalambay, passe une soirée plus difficile. Déjà gaffeur sur le but qui a apporté la victoire au Dinamo la semaine dernière, il se fait remarquer hier par une nouvelle boulette, sans conséquence cette fois-ci. Sur une passe en retrait d’un coéquipier, sans pression, le gardien congolais laisse passer le ballon sous son pied, et doit se jeter pour ne pas encaisser un but gag. Ses débuts en Roumanie sont bien compliqués…

Prendre un but là-dessus n’aurait d’ailleurs pas été vraiment mérité pour l’Otelul, qui fait une bonne première mi-temps, se procurant les meilleurs occasions, à deux reprises par Stelian Cucu notamment, mais Matache est impeccable à chaque fois. En face, le Concordia n’est pas très dangereux dans ses offensives, même si Wellington aurait pu obtenir un penalty sur une intervention hasardeuse de Sanaa à son encontre.

Bref, à la mi-temps, le nul est plutôt bon pour Chiajna. D’autant plus que la seconde mi-temps repart sur les mêmes bases. Dès la première minute de jeu, Matache doit sortir une parade exceptionnelle sur un un tir non moins sensationnel de Florin Cernat. L’Otelul n’arrive pas à marquer et va s’en mordre les doigts. Car le Concordia va faire entrer son arme secrète. A la 58e minute, Dina ouvre le score sur corner… 15 secondes à peine après son entrée en jeu! Le vent tourne d’un coup. Et moins de dix minutes plus tard, Dina, seul face à Makalambay, double la mise.

L’Otelul ne baisse pas totalement les bras, mais ça ne veut pas entrer. Seul face à Matache, Iorga voit ainsi le gardien sortir son tir. Matache, qui est certainement le meilleur joueur de son équipe lors de ce match, multiplie les arrêts dans le dernier quart d’heure pour empêcher l’Otelul de revenir dans le match. En face, Makalambay, encaisse un dernier but sur un ballon piqué de Purece. Au final, le score est très dur pour l’Otelul, qui a dominé le match mais a buté sur un excellent gardien, quand le sien n’a rien arrêté sur le peu d’occasions du Concordia.

Teixeira, épisode 2. Après avoir offert la victoire au Petrolul la semaine dernière face à Brasov, le Franco-Portugais marque encore le but de la victoire cette semaine. Une victoire qui vaut cher, puisqu’elle est acquise sur le terrain de Botosani, un adversaire direct pour les places européennes. Alors qu’on pensait que ses difficultés financières et le départ de joueurs cadres allait handicaper l’équipe, celle-ci est toujours deuxième du classement, à quatre points du Steaua, qui doit jouer un match compliqué demain à Craiova.

Néanmoins, tout n’est certainement pas rose.Car Botosani peut nourrir bien des regrets. Les Moldaves dominent la première mi-temps et passent tout près d’ouvrir de score par Gabriel Vâsvari, qui voit son tir enroulé passer tout près du montant de Peçanha. C’est ensuite sur coup-franc que Botsani est dangereux. Tincu tire de volée, mais voit Geraldo détourner le ballon de l’épaule. Les locaux ont beau protester, l’arbitre Alexandru Tudor indique un corner. Une phase controversée, surtout vu ce qu’il va se passer en seconde période.

Car à la reprise, c’est le Petrolul qui part à l’attaque. Sur une passe de Teixeira, Acsinte détourne le ballon. Tudor siffle penalty sans hésiter. Nouvelles protestations des locaux, et pour cause, le ralenti semble montrer que le capitaine de Botosani a bien touché le ballon de l’épaule! Même cause, effets différents. C’est peut-être le léger mouvement du bras d’Acsinte qui a pu tromper l’arbitre. Quoi qu’il en soit, Teixeira ne se fait pas prier pour marquer d’un tir imparable.

Le match est alors loin d’être terminé, et il va s’avérer très compliqué pour les visiteurs. Surtout dans le dernier quart d’heure, après l’expulsion de Filip pour un second carton jaune (sévère d’ailleurs). Mais Botosani ne parvient pas à tromper la vigilance de l’excellent Peçanha. Les Moldaves tentent le tout pour le tout jusqu’au bout et obtiennent un penalty (logique) pour une faute du Français Fanchone sur le virevoltant néerlandais Martinus. Nous en sommes alors à la 94e et dernière minute de jeu! Malheureusement pour les locaux et leur public, le buteur Vâsvari tire incroyablement mal ce penalty, que Peçanha arrête. C’est le fin du match, et le Petrolul accroche une victoire aussi importante qu’inespérée! Pour Botosani, le résultat est fâcheux. Parce qu’il y avait la place pour l’emporter mais surtout parce que cette défaite les éloigne de l’Europe, surtout si Craiova et Târgu-Mures s’imposent ce week-end.

Impuissant et inexorablement voué à la relégation en première partie de saison, Iasi a peu à peu redressé la barre depuis l’arrivée sur son banc de l’Italien Niccolo Napoli, l’ancien entraîneur de l’U Craiova. Redressement qui s’est confirmé hier face au Gaz Metan, avec une deuxième victoire consécutive. Ce qui permet à Napoli d’avoir un bilan pas dégueulasse de 4 victoires pour 2 nuls et 3 défaites depuis son arrivée. Et c’est avec lui que l’équipe a remporté ses deux seules victoires à domicile cette saison, face aux Pandurii, et donc au Gaz Metan.

La victoire face à Medias a deux visages. Le premier est celui du buteur, Bojan Golubovic. Transféré du Ceahlaul à SönderjyskE l’été dernier, le Bosnien a fait un retour surprise cet hiver en revenant en Roumanie dans un club mal en point. Un choix surprenant, mais qui s’avère excellent pour l’équipe. Profitant d’une erreur de marquage d’Octavian Abrudan, Golubovic marque de la tête. Un exercice où il excelle puisqu’il a marqué la moitié de ses buts en Liga 1 de cette manière. Un but inscrit au terme de la seule action d’une première mi-temps ennuyeuse à mourir.

En seconde période, Iasi reprend ses habitudes de première partie de saison, à savoir une défense très basse, avec un seul joueur en pointe pour jouer les contres. Le Gaz Metan fait donc le siège du but adverse, mais sans succès. Le deuxième visage de la victoire moldave est un autre Bosnien, le gardien Branko Grahovac. Passé par l’Otelul voila quelques saisons, Grahovac est dans un grand soir et repousse tous les assauts du Gaz Metan.

Grâce à cette deuxième victoire en deux matchs en 2015, Iasi fait un bond spectaculaire au classement, et joue dorénavant réellement le maintien. Moi qui les voyais morts et enterrés dès cet hiver, je me suis peut-être bien trompé. De son côté, le Gaz Metan ne prend qu’un petit point sur six depuis la reprise, et se retrouve en grand danger.

Vainqueur à Galati la semaine dernière, le Dinamo réalise lui aussi un sans faute en 2015. En gagnant de manière convaincante cette fois-ci. Pour ce match face à l’U Cluj, Mihai Teja a fait quelques changements dans son équipe de départ. Ecarté du groupe la semaine dernière, Valentin Lazar est titulaire, tout comme l’Israélien Elhamed et le Bulgare Bilinski. Gicu Grozav, décevant lors de ses deux premières sorties, et Marius Alexe sont eux sur le banc.

Le match démarre mal pour le Dinamo. Dès la 4e minute de jeu, le Néerlandais Castilion profite d’une énorme faute de tête de Nedelcearu pour se présenter seul face à Naumovski, mais le gardien détourne son tir. Dix minutes plus tard, c’est au tour d’un défenseur de l’U Cluj – le Croate Dino Skvorc – de faire une faute de tête. Bilinski en profite mais son tir acrobatique est magnifiquement sorti par Veselovski.

A partir de ce moment, l’U Cluj subit le jeu et ne se créé plus une seule occasion. Le Dinamo tient le jeu, et profite d’une nouvelle erreur défensive pour ouvrir le score. Sur le côté droit, Bambara ne protège pas assez le ballon, qu’Elhamed lui chipe. Son centre en retrait trouve Bilinski, qui marque en force.

Comme la semaine dernière face à Galati, l’U Cluj tente de se rebiffer, joue, mais reste d’un niveau très faible (encore plus après l’expulsion de Bambara) et finit par encaisser deux nouveaux buts. Peu après l’heure de jeu, Marius Niculae, dans tous les bons coups, lance superbement Lazar dans le dos de la défense. Ce dernier marque d’un superbe tir pleine lucarne. Dans les arrêts de jeu, ce même Lazar gâche une magnifique occasion de but. Seul face à Veselovsky, avec Bilinski à ses côtés, le jeune ailier hésite entre le tir et la passe, et frappe finalement bien à côté du but, à la plus grande colère de son coéquipier bulgare. Ce dernier aura finalement une dernière occasion de signer un doublé, dans les toutes dernières secondes des arrêts de jeu, avec un beau tir, sur une passe de l’inévitable Niculae.

Au final, le score est flatteur pour un match assez pauvre en action. Et dur pour cette équipe de Cluj, qui présente néanmoins un visage loin de son niveau réel de jeu. Cette seconde défaite consécutive par 3-0 coûte sa tête à George Ogararu, qui a été démis de ses fonctions dans la foulée. Bien dommage. Pour el remplacer, trois noms sont cités, dont celui de Laurentiu Reghecampf. Récemment licencié d’Al-Hilal, l’ancien entraîneur-magicien du Steaua pourrait revenir en Liga 1. Si le choix d’accepter de sauver une modeste équipe paraît surprenant, il s’explique par la grande amitié qui l’unit à Florian Walter, président de l’U Cluj. Reste à voir dans la semaine si tout cela se confirme.

Craiova-Steaua cet après-midi. Le match entre deux équipes historiques, ou plutôt les nouveaux clubs (CS U et FCSB) qui remplacent les équipes historiques. La tension sera néanmoins là, tout comme la ferveur du public oltène, qui devrait être nombreux pour recevoir comme il se doit l’ennemi juré de la capitale. Pour l’occasion, le Steaua pourra compter sur Arlauskis et Prepelita. Ecartés du groupe la semaine dernière par Becali parce qu’ils refusent de prolonger leur contrat, les deux joueurs sont de retour. Une bonne chose vu le piètre niveau de l’équipe, surtout au milieu, face au Rapid. Gagner à Craiova sera compliqué, et il faudra tout le monde pour y parvenir, d’autant plus que Cristian Tanase sera lui absent.

Très chouettes et interessants commentaires Pj.
Tu arrives a rendre ce championnat roumain captivant et interessant.
Au fait sais tu qui seraient selon toi les nouveaux promus en 1ère division roumaine
la saison prochaine?

Merci! Concernant la L2, c’est difficile à dire, puisque les promus ne seront connus qu’aux termes des play-offs, où tout peut arriver (on l’a vu l’an dernier avec Târgu-Mures), mais le Poli Timisoara est très bien placé pour remonter en L1.

Grosse journée hier dimanche, avec trois matchs importants, pour les premières places comme pour le maintien. Et le premier d’entre eux a été très décevant. Dans le petit stade Extensiv, qui n’avait pas accueilli de match de première division depuis 2008, à la pelouse épouvantable et face à une équipe de Craiova qui a passé son temps à défendre, le Steaua n’a pas pu faire mieux qu’un nul.

Les éléments n’étaient donc pas regroupés pour voir un grand match. Dommage, parce que dans les tribunes par contre, l’ambiance était bien présente! Même si les deux équipes ne sont plus – sur le papier – celles qu’elles étaient dans les années 80, on est revenu au plus fort de ces confrontations. Les supporters oltènes se sont arrachés les 7 000 billets pour ce match face au grand ennemi de la capitale.

Pour commencer ce match, le Steaua pouvait compter à nouveau sur Arlauskis et Prepelita; écarté la semaine dernière, mais seul le dernier nommé était aligné, Cojocaru, vu comme l’avenir de l’équipe à son poste, gardant sa place dans le but. En attaque, Rusescu est préféré à Tucudean. Sur cet horrible gazon, les deux équipes ont du mal à développer du jeu. Il faut vraiment la lenteur de Papp pour que Craiova se procure une occasion de tir, par Briceag, mais sinon le match se résume à une multitude de fautes de part et d’autre. A ce petit jeu, c’est Brandan le grand gagnant, l’ex-stelist étant expulsé dès la 50′ minute.

Déjà légèrement dominateur en première période, le Steaua profite de la supériorité numérique pour accentuer encore la pression, mais Balgradean est parfait face aux offensives de Rusescu et Popa. Les Bucarestois auraient pu bénéficier à la toute dernière minute de jeu d’un penalty pour une faute sur Tucudean, mais l’arbitre ne bronche pas, et Balgradean arrête la dernière tentative. Au final, le CSU a eu ce qu’il cherchait, le point du nul. Le Steaua n’a lui toujours pas marqué le moindre but depuis la reprise. Le départ de Keserü est préjudiciable. Il faudra absolument se reprendre ce week-end, face au CFR Cluj (sans Popa ni Prepelita, suspendus).

Le CFR justement, a lui passé un sale moment face aux Pandurii. Battus mais auteurs d’un bon match la semaine dernière, les joueurs d’Edi Iordanescu ont brillé hier. Et d’entrée de jeu, avec un but de Mihai Roman marqué dès la deuxième minute de jeu. Seul face au but, ce dernier reprend sans problème un centre de Momcilovic au terme d’une action rapidement menée. Abandonné par sa défense sur ce but, le gardien italien Amadio ne le sait pas encore, mais il va passer une sale soirée. Au quart d’heure de jeu, il sauve les siens sur une contre-attaque de Nicoara, puis fait des miracles sur un tir d’Anton repoussé dans les pieds de Nicoara, de nouveau.

Ce début de match complètement raté n’abat pas pour autant les joueurs du CFR. Avec une ligne offensive composée de Deac-Jazvic-Chanturia au milieu et Tadé en pointe, les Transylvains ont les moyens d’inquiéter les Pandurii. Ils parviennent à renverser un peu la vapeur vingt minute durant, mais sans être très tranchants ni inquiétants pour Gliwa. Et ce sont au contraire les visiteurs qui doublent la mise juste avant la mi-temps, sur une énorme erreur de main du pauvre Amadio.

Ce but va faire mal aux locaux, qui reviennent nettement moins motivés en seconde période. Le rythme s’en trouve ralenti, et il faut attendre l’entrée en jeu d’Eric de Oliveira pour s’enflammer un peu. Malgré quelques kilos encore superflus, celui-ci marque un joli but avant d’en offrir un dernier à Shalaj, lui aussi entré en cours de jeu. Relégables au début du match, les Pandurii profitent de cette victoire pour grimper de cinq places au classement, et s’offrir un peu d’air. Le CFR concède lui sa plus lourde défaite à domicile depuis plusieurs années, et le comportement de ses joueurs est inquiétant. A tel point que’Eugen Trica, plutôt agacé, s’est ouvertement demandé en conférence de presse s’il n’allait reprendre du service (à 38 ans) pour « montrer comment à ses joueurs comment il faut jouer. » Il est certain qu’avec de telles performances, le club ne pourra pas sauver sa place en L1.

Autre équipe en mal de points, le FC Brasov recevait l’Astra Giurgiu, qui devait s’imposer pour suivre le rythme imposé par le Petrolul. LEs joueurs de Protasov entament bien le match mais ont besoin d’une erreur de défense pour s’offrir leur première occasion, par Fatai, sans succès. Ce sera leur seul occasion de la première mi-temps. Le Fc Brasov en aura deux belles. Une première fois sur un tir de loin de Juric, bien écarté par Silviu Lung Jr. Une seconde sur une grosse erreur du Franco-chypriote Vincent Laban. La passe en retrait de ce dernier, bien trop molle, est interceptée par Cristian Ganea, qui s’en va ensuite tromper le gardien au premier poteau. Brasov mène à la mi-temps, et ce n’est pas forcément volé.

Les choses vont se compliquer en seconde période. L’Astra hausse un peu son niveau de jeu, et marque une première fois, mais le but est logiquement refusé à Gorupec pour hors-jeu. Le premier tournant du match intervient à l’heure de jeu. Alors que l’Astra est installé dans la moitié de jeu adverse, Brasov contre-attaque mais le jeune croate Marko Bencun, prêté par le Hajduk Split, se fait expulser pour une faute absolument débile alors qu’il était signalé hors-jeu. A 11 contre 10, l’Astra accentue la pression, mais sans parvenir à marquer. Un second tournant intervient alors, avec une nouvelle expulsion pour Brasov, celle d’un autre Croate, Tomislav Juric.

A 9 contre 11, Brasov finit par céder. L’égalisation est signée Tembo, d’un superbe tir de 30 mètres. Ecarté plusieurs mois du groupe, le Zambien fête de la meilleure des manières son retour dans l’équipe première. Le jeune international moldave Spataru aura une très bonne occasion de donner la victoire aux siens en fin de match, mais sa tête est magnifiquement captée par Iacob.

Au final, ce match nul est décevant pour les deux équipes. Pour Brasov, parce que l’équipe a très bien joué et aurait mérité un meilleur résultat sans ces deux expulsions tout à fait évitables. Et pour l’Astra, parce que l’équipe perd encore deux points précieux dans la course à l’Europe. Ce 8e match nul de l’Astra cette saison (seule Chiajna en compte plus) coûte son poste à Oleg Protasov. Déçu du rendement de son équipe, le président Ioan Niculae a démis aujourd’hui l’entraîneur ukrainien. Flavius Stoican, qui entraînait le Dinamo en début de saison, serait bien placé pour lui succéder.

La journée est d’ailleurs difficile pour les techniciens, puisque, outre Protasov, deux autres entraîneurs ont vu leur contrat résilié aujourd’hui: Tybor Selymes à Galati et George Ogararu à l’U Cluj. Le premier sera remplacé par Florin Marin (viré du Ceahlaul cet hiver) à l’Otelul, tandis que le second le sera à Cluj par Adrian Falub, qui a fait monter Târgu-Mures en L1 cet été. Il n’y aura finalement pas de Reghecampf chez les étudiants.

Cet après-midi, Târgu-Mures s’est amusé face à un Ceahlaul toujours aussi apathique. C’est l’espoir Claudiu Bumba qui ouvre le score à la 26′. Et deux minutes plus tard, c’est l’ancien espoir déchu Ianis Zicu qui marque, son premier but en Liga 1 depuis quatre ans! La suite du match est à sens unique. La défense du Ceahlaul, je ne veux pas dire, mais on voit mieux chez nous en DH. C’est franchement faible. N’Doye en profite en début de seconde période, mais le score aurait pu être bien plus lourd. Surtout en fin de match, après l’expulsion du défenseur central Buden. Bref, si des équipes comme Iasi ou le Rapid sont surprenantes, celle de Piatra-Neamt continue dans sa lignée médiocre et file droit vers la L2.

Certains points valent double, triple, voire bien plus! Le Rapid n’a fait qu’un nul face au Viitorul, mais c’est un résultat arraché avec les tripes qui va faire aussi bien au moral de cette équipe que la victoire de Ghencea la semaine dernière. Pustai est un vrai génie et le Rapid n’est plus du tout le même que l’équipe à la dérive que l’on voyait lors des matchs aller.

Du côté des supporters, la victoire face au Steaua a fait un bel effet. Giulesti était plein ce soir et l’ambiance était comme aux plus beaux jours du club. Poussé par cette ambiance, le Rapid est le premier en action, avecFred Benson en pointe de l’attaque. Venu du Sheriff Tiraspol cet hiver après six en demi-teinte en Moldavie, le Néerlandais a été très remuant, bouleversant souvent la défense du Viitorul privée de son maître Mitrea.

La plus grosse occasion du Rapid intervient sur corner à la 18e minute. Borda reprend le ballon de la tête et tout Giulesti croit au but. Mais Calin Albut, aligné à la place du jeune Buzbuchi, très décevant face à Iasi, réalise un miracle sur sa ligne. Le Viitorul subit et reste assez timide. Sa première occasion, menée par les vétérans Nicolita et Catalin Munteanu (alignés avec Albut pour encadrer les jeunes), termine largement au-dessus du but adverse. Mais ce n’est qu’un petit intermède au milieu des tentative du Rapid, nettement supérieur.

Autre intermède, plus embêtant: à la 35e minute, les lumières se sont éteintes! Première réaction des commentateurs: « On joue pas contre le PSG pourtant! » Ha ha ha! Heureusement, la coupure n’est que de courte durée, et le Rapid ne perdra pas le match sur tapis vert, comme face à Paris voilà quelques années.

Le match reprend alors de plus belle, et va mal tourner pour les Bucarestois. A la 41e minute, Daniel Niculae, en retard, met une grosse semelle sur Nicolita. L’arbitre lui donne d’abord un jaune, avant d’aller voir son juge de touche puis de revenir avec un rouge! La Rapid perd son capitaine avant la pause. Mais ce n’est pas finit, puisque trois minutes plus tard, c’est le Tchèque Josl, aligné à l’arrière droit à la place de Sapunaru, suspendu, qui piétine allègrement Munteanu. Déjà averti, celui-ci prend un deuxième jaune et est exclu. A la mi-temps, le Rapid est à 9 contre 11, et on se dit que le Viitorul va en profiter.

Il n’en sera rien. A deux de plus, le Viitorul reste timoré, désorganisé et fébrile face à un Rapid prêt à profiter de toutes les contre-attaques. Coimbra et Benson vont très vite et obligent Albut à plusieurs parades. En face, le Viitorul joue à cinq derrière, avec de tels espaces au milieu du terrain qu’on croirait que ce sont eux qui jouent à deux de moins. Invraisemblable. Mitrita court dans le vide, Nicolita envoie des centres qui ne trouvent jamais preneur, et Bonilla n’a aucun ballon correct à négocier. Ce dernier n’a au final qu’une petite occasion à s’offrir de toute la seconde période. Au final, le Rapid arrache un beau match nul, au bout d’une grande dépense d’énergie. Du côté du Viitorul, c’est vraiment décevant. Cette équipe, plutôt agréable et convaincante à l’automne est méconnaissable depuis la reprise.

Le classement:
1. Steaua…………..44 pts
————————–Qualifié en C1 (2e tour préliminaire)
2. Petrolul…………..39
3. Târgu Mures…………..36
4. CS U Craiova…………..33
————————–Qualifiés en C3 (2e tour préliminaire)
5. Astra…………..32
6. Dinamo…………..32
7. FC Botosani…………..28
8. Viitorul…………..22
9. Pandurii…………..21
10. Concordia Chiajna…………..21
11. FC Brasov…………..20
12. Gaz Metan…………..19
————————–Relégués en L2
13. U Cluj………….18
14. Iasi…………..18
15. Rapid…………..15
16. Ceahlaul…………..15
17. Otelul…………..12
18. CFR Cluj…………..11 (24 points de pénalité)

Les choses ont changé après seulement ces deux premières journées de reprise. Mais il faut se rendre à l’évidence: en haut comme en bas, rien n’est joué!
Les matchs de la prochaine journée:
Ceahlaul – Pandurii
T̢rgu-Mures РDinamo
Otelul – FC Brasov
Astra – FC Botosani
U Cluj – Chiajna
Viitorul – CS U Craiova
Steaua – CFR Cluj
Petrolul – CSMS Iasi
Gaz Metan – Rapid