Photo: (CC BY 2.0) by Ben Sutherland. L’équipe de France a trébuché sur la dernière marche lors de l’Euro 2016. Pourquoi cette équipe qui semblait pourtant monter en puissance et qui était la meilleure attaque du tournoi n’a-t- elle pas réussi à s’imposer face à un Portugal bien moins spectaculaire ?
Les commentateurs n’ont eu de cesse de comparer ces Bleus-là avec leurs ancêtres vainqueurs en 1984 et 2000, mais y avait-il vraiment matière à comparer ?
Selon moi, cette génération n’est pas comparable aux deux précédentes.
Pas de leader
La sélection de Didier Deschamps n’avait pas un leader bien défini. C’était plus un collectif, mais il était impossible de déterminer quel joueur se distinguait le plus des autres. Un fois, c’était Payet qui délivrait la France, une autre Griezmann et une troisième le salut arrivait par Giroud. En 84, Hidalgo (sélectionneur) disposait de Michel Platini, l’un des meilleurs joueurs de l’histoire du football moderne. C^’était l’homme qui pouvait débloquer une situation à tout moment. Ce n’est pas pour rien qu’il est le buteur historique de la Coupe d’Europe des nations avec 9 réalisations lors du tournoi (Ronaldo en a mis 9 aussi, mais en trois participations!).
C’était donc une équipe sublimée par les qualités de leadership de son numéro 10 et qui avait su effacer le traumatisme subi lors de la demie-finale de la coupe du monde 1982 pour aller chercher la victoire en 1984. En 2000, nous avons vécu une situation similaire avec un autre numéro 10 magique: Zinédine Zidane. Galvanisé par une Coupe du Monde remportée en 1998 à domicile, les Bleus servis par un capitaine au top de sa forme avaient remporté le trophée. Là encore, la présence d’un homme orchestre distribuant les ballons avec précision a fait la différence.
Lors de l’Euro, on s’attendait un peu à voir Paul Pogba prendre ce rôle de capitaine du navire en orientant le jeu avec précision. Malheureusement, il n’a pas répondu aux attentes. Sans doutes est-il encore jeune et la pression sur ses épaules a été trop forte. On aurait pu aussi penser à Blaise Matuidi dans ce rôle de distributeur. On le voit chaque semaine en ligue 1 avec le PSG dynamiser toute son équipe et trouver des solutions pour la sortir de passes difficiles. Mais en Nationale, nous n’avons pas vu le même joueur flamboyant.
Ce facteur de meneur est l’ingrédient principal qui a fait défaut au collectif. En comparaison, les Portugais, portés par un Cristiano Ronaldo déterminé à gagner la compétition coûte que coûte, y sont parvenus. Leur jeu n’était pas fantastique, loin de là, mais la hargne du vainqueur insufflée par le capitaine, même depuis le banc lors de la finale, a fait la différence. Il manque donc à cette génération un chef en milieu de terrain qui puisse la tirer vers le haut. Cela sera sans doute le chantier principal du sélectionneur. DD n’aura sûrement pas de problème pour trouver des joueurs de qualité. Entre ceux qui étaient présents lors de la compétition et ceux qui vont revenir de blessure comme Varane ou Fekir, il aura l’embarras du choix. Son problème sera d’en trouver un qui pourra s’affirmer comme un vrai patron.
Nous allons donc suivre avec grand intérêt les qualifications pour la Coupe du Monde 2018 en Russie et voir qui va se détacher et devenir le boss de cette équipe. Nous allons aussi voir s’ils vont être capables de se qualifier dans un groupe assez relevé comprenant les Pays Bas et la Suède entre autres. Pensez-vous que la France sortira des phases qualificatives sans passer par les barrages ?
Inscrivez-vous pour faire votre pronostic.
trackback uri 3 commentaires
Hello les pfooteux !!
Bien sur que l’on va se qualifier direct, avec tout le respect que l’on nous doit !!
Steph, Alex, vous êtes dans le coma depuis combien de temps?? 18 mois environ ??
Bon début de saison à tous !
RCS67 doit être jouasse !! 2e au bout de 6 journées… le retour de l’enfant terrible du RCS ???
Allo ? Allo ? Il y a du monde ?